La Mégisserie de Saint-Junien ne fermera pas !
Thierry Granet et Gérard Halimi, respectivement président et vice-président du conseil d'administration, ont souhaité démentir les rumeurs courant sur l'espace culturel.
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La Mégisserie est en danger », « La Mégisserie va fermer », « La qualité de la culture de la POL est mise à mal », ou encore « On veut tuer la culture » : tels sont les bruits entendus ces dernières semaines dans les rues de Saint-Junien. Thierry Granet et Gérard Halimi estiment qu'il est temps d'y mettre un terme.
« Nous avons une vraie volonté d'avoir une politique culturelle sur le territoire de la POL qui existe depuis 20 ans, entame Thierry Granet. À ce titre, La Mégisserie constitue un bateau amiral dont il n'est pas question d'en diminuer les capacités. Ici, nous avons des services publics de très haute qualité. Nous avons investi des millions dans les domaines des sports, de la solidarité, des services à la personne et de la culture. Aucun de ces domaines n'est, à ce jour, remis en cause d'aucune manière. Et c'est très agaçant d'entendre des bruits non avérés ».
Gérard Halimi poursuit : « Il n'y a aucune raison pour que la structure ferme ses portes. Aujourd'hui, nous voulons absolument rassurer le personnel, qui se questionne, ainsi que le public. La Mégisserie n'est pas du tout sur le point de fermer ». La structure répond à un manque constaté par les élus il y a 20 ans sur le territoire. Thierry Granet précise : « La Mégisserie remplit son office et fait son boulot. Il n'est pas question de se passer d'un tel outil qui ira toujours plus loin ».
Nouvelle direction en avril
Le projet de l'actuel directeur, Olivier Couqueberg, n'a pas été reconduit par le conseil d'administration, et, il y a quelques mois, son départ avait été annoncé. Ce départ ne signe pas la fermeture de La Mégisserie. « Lors du dernier CA, nous avons décidé de créer une commission chargée d'élaborer un cahier des charges en vue du recrutement du nouveau directeur ou de la nouvelle directrice, explique Gérard Halimi. Nous avons le souhait de diversifier la culture sur le territoire, de permettre son accès à tous les publics et la faciliter aux publics les plus fragiles, notamment à ceux qui sont éloignés des lieux de culture. Par ailleurs, nous continuons notre travail auprès des scolaires et des structures sociales et éducatives. Nous maintenons et continuons de développer des partenariats avec des associations et structures culturelles. Nous avons commencé à travailler en ce sens le 14 novembre dernier ».
Les objectifs sont clairs et définis : entre autres, il s'agira de poursuivre le travail mené jusqu'à présent, ainsi que le programme « Hors les murs », et maintenir l'agrément avec le Ciné-Bourse.
Lorsque le groupe de travail aura fixé le cahier des charges sera alors recruté, sur des critères objectifs, grâce à une grille d'évaluation, un nouveau directeur.16 personnes œuvrent ensemble au cahier des charges. Très diversifié, le groupe est ainsi défini : Thierry Granet, président du CA, quatre élus de la POL dont M. le maire, Pierre Allard, deux représentants de la Région, dont Catherine La Dune, vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine, deux techniciens de la DRAC, un du Département, un représentant du personnel, deux représentants d'associations dont Gérard Halimi et trois personnes-ressources dont Hermance de Trémiolles, secrétaire générale de La Mégisserie. Si le départ d'Olivier Couqueberg est prévu fin février 2023, le nouveau directeur sera nommé mi ou fin avril. Sa première mission sera de préparer la programmation 2023-2024, qui suivra celle établie par son prédécesseur, qui va jusqu'à fin juin prochain. L'annonce pour le recrutement du futur directeur sera publiée après le prochain CA de décembre.
Subventions et un soutien de l'État
« La volonté politique de faire de La Mégisserie le fleuron des établissements publics de la POL est réelle, déclare Thierry Granet, en tant que vice-président en charge de la vie culturelle de la communauté de communes, et malgré la période que nous traversons, nous maintenons le niveau de subventions. Celui de La Mégisserie est sanctuarisé. Lors de l'avant-dernier conseil d'administration, on nous a assuré du soutien de l'État dans les projets engagés et on a également eu l'assurance de nos partenaires ».
L'équipe de La Mégisserie a récemment déclaré : « Nous, les salariés, restons mobilisés pour la saison actuelle et les saisons à venir. Nous avons et aurons à cœur de poursuivre le travail mené ces dix dernières années au sein du théâtre et sur le territoire. Nous sommes confiants dans le groupe de travail qui a été constitué pour élaborer le cahier des charges de la nouvelle direction. Nous tenons à remercier tous les spectateurs et usagers pour leur présence, leur confiance et leur soutien ».
Lettre- pétition
Depuis l'inauguration de l'exposition Checkpoint le 10 novembre dernier, une lettre rédigée par « Les usagers de La Mégisserie », devenue pétition depuis, circule à la fin des spectacles. Elle soutient le travail effectué par Olivier Couqueberg depuis une dizaine d'années et fait part des inquiétudes de ses signataires « d'une éventuelle remise en cause de l'esprit du lieu », souhaitant faire entendre leurs voix « pour que le nouveau projet continue à mettre en pratique les valeurs d'éducation populaire, d'humanisme, d'indépendance, de diversité qui caractérisaient la programmation ».
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