La carte de voeux, toute une histoire...
Qui a créé la carte postale et en quelle année ?
En 1840, la création du timbre-poste répond à un véritable besoin. En effet, avant cette date, le coût de l'affranchissement était à la charge des destinataires qui, souvent, refusaient de prendre la lettre et donc de s'acquitter de la taxe de transport. Le facteur réalisait un travail pour lequel il n'était pas payé.
De son côté, l'invention de la lithographie, technique d'impression donnant la possibilité de reproduire des dessins, a permis de produire plus facilement de jolies cartes dessinées.
Paternité anglaise
Sir Henry Cole, directeur du Victoria and Albert Museum, considère qu'écrire les cartes de vœux à ses nombreux amis lui prenait trop de temps. Il charge un de ses amis, le peintre John Callcott Horsley, de lui dessiner une lithographie en noir et blanc (assemblée familiale de trois générations célébrant Noël) sur une carte dans laquelle est imprimée « A merry Christmas and a happy new year to you » (« Joyeux Noël et bonne année »). Cole en fait faire mille copies illustrées le 1er mai 1843. La paternité de l'invention de la carte de Noël est cependant sujette à controverse, le British Museum revendiquant en avoir une dans ses collections datant de 1842. La maison d'impression Goodall & Son, flairant ce marché de la carterie commercialise en 1868 plusieurs types de cartes de Noël.
Et en France ?
En France, cette charmante coutume anglaise se mêle à un autre rite : la visite de ses proches dans la quinzaine qui suit le nouvel an. Au XIXe siècle, cette tradition était même plus étendue, on allait rendre visite aux collègues, au patron ainsi qu'à des malades. Cette pratique était assez contraignante et certaines personnes cherchaient à esquiver ces nombreuses visites. Pour y échapper sans paraître désobligeant, l'usage acceptait qu'on laisse au concierge une carte de visite en guise de preuve de son passage, sur laquelle on écrivait une formule de vœux. À la fin des années 40, le recours à une carte de visite se perd, on lui préfère la carte de vœux qui permet d'écrire davantage sans rédiger autant que sur une lettre. Les premières cartes de vœux sont très sobres et sérieuses, les premiers jeux de mots n'apparaissent qu'à l'après-guerre et ce n'est que dans les années 1960 que la carte de vœux devient colorée et plus originale. Malgré l'envoi de sms, il se serait encore vendu soixante-neuf millions de cartes de vœux (incluant les anniversaires, mariages, condoléances) en 2020, dont 40 % de cartes de fin d'année, avec un tiers de « Joyeux Noël » contre deux tiers de « Meilleurs vœux » et de « Bonne année ».
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