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« L'État est au travail, on est au travail »

07h00 - 12 octobre 2022 - par Info Haute-Vienne
« L'État est au travail, on est au travail »
Un regard particulier a été porté sur les deux-roues, avec la problématique des rodéos urbains

Fabienne Balussou, la préfète de la Haute-Vienne, a fait un point sur le travail effectué par les services de l'État.

«L'État est au travail, on est au travail, on est à la tâche, on est mobilisés, on est dans le partenariat », a tout d'abord déclaré Fabienne Balussou.

Dans le quartier du Val de l'Aurence début août, tirs de mortier et jets de pierres lancés sur des pompiers par une quarantaine d'individus avaient nécessité l'intervention, en renfort, de l'unité CRS 8. « L'État s'est mobilisé aux côtés de la ville de Limoges parce qu'il n'est pas admissible de laisser des jeunes s'en prendre aux forces de l'ordre et de laisser dégrader des infrastructures qui sont essentielles », a déclaré la préfète.

Deux-roues

D'importantes d'opérations ont été conduites : depuis le mois de mai, on recense 205 opérations sur l'ensemble du département. Ce ne sont pas moins de 1.692 policiers et gendarmes qui ont été mobilisés et présents pour conduire ces opérations (135 opérations sur le périmètre police, 70 sur le périmètre gendarmerie). « Nous sommes véritablement dans une logique d'être visibles aux côtés des concitoyens pour assurer et tranquilliser la population et prendre en compte les comportements délictuels », a ajouté Mme la préfète.

Un regard particulier a été porté sur les deux-roues, avec la problématique des rodéos urbains. 219 deux-roues et 1.999 véhicules ont ainsi été contrôlés sur le périmètre police. 22 interpellations ont été réalisées au cours de ces différents contrôles, sous l'égide du procureur de la République.

Mais l'ambiance dans les quartiers ne se résume pas à une approche sécuritaire. « Nous avons également le volet de la cohésion sociale qui est essentiel, a précisé la représentante de l'État en région. Nous avons travaillé à élargir l'offre d'actions proposée aux jeunes et de couvrir des plages différentes de celles dont avaient l'habitude de travailler les acteurs des milieux associatifs. Ces derniers ont couvert des plages horaires qui allaient un peu plus loin dans la soirée. Cela a permis de favoriser le bien vivre ensemble que proposaient les actions éducatives ». Elle en appelle également à la responsabilité des parents. Dans ce cadre-là a été instaurée, en septembre, la commission du Schéma départemental des services des familles ayant vocation à travailler sur l'accompagnement à la famille.

Habitat

Un point sur le projet de renouvellement urbain (RU) des quartiers prioritaires a ensuite été fait. Quatre quartiers ont été retenus dont deux dits d'intérêt national (Beaubreuil et Val de l'Aurence sud). Les deux autres, retenus au titre de l'intérêt régional, sont Les Portes-Ferrées et Val de l'Aurence nord. Ces quatre quartiers font partie du programme Quartiers En Mieux. « Les équipes ont travaillé sur un projet qui a été salué au niveau national, a souligné Fabienne Balussou. Cela a permis de mobiliser un soutien supplémentaire de 23 millions d'euros, qui vient renforcer l'enveloppe, qui représente donc au total un montant de 210 millions d'euros ».

Squat

Mobilisée sur le problème des squats, elle a donc récemment signé la convention de sécurité et de prévention de la délinquance dans le logement social, en partenariat avec le parquet de Limoges, la ville de Limoges, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et Limoges habitat. La lutte contre les squats fait désormais l'objet d'un partenariat renforcé entre les services de l'État et l'office public de l'habitat de Limoges Métropole, ainsi que d'une concertation permanente avec les différents intervenants.

Ce qui peut paraître une solution immédiate pour se loger ainsi ne l'est pas. Si les logements sont libérés, c'est parce qu'ils ne correspondent plus aux critères de location (isolation, électricité plus aux normes). Les squatter représente par conséquent un risque sécuritaire non négligeable et n'est pas une solution. « L'État travaille au traitement du droit commun. Quand on a une problématique d'urgence, il y a le 115, rappelle Fabienne Balussou. Il étudie les situations et oriente vers les meilleures solutions d'hébergement possibles ». Actuellement, il y a 237 places d'hébergement d'urgence, soit une augmentation de 14 % depuis 2018. « Le travail qui est conduit demande du temps car ce n'est pas simple de trouver des modalités d'accueil ».

Gens du voyage

Un autre point a perturbé la notion de tranquillité publique au cours de l'été, « celle des occupations illicites de terrain », a précisé la préfète. 21 arrêtés de mise en demeure ont été pris depuis le début de l'année. Une opération de grande envergure a eu lieu en juillet dernier car des chefs d'entreprise étaient gênés dans leurs projets en raison d'occupation illicite de leur terrain. « La question de l'accueil des gens du voyage est un vrai sujet. Il faut pouvoir fournir des conditions d'accueil selon les besoins, qui permettront, à terme, de mettre fin aux occupations illicites ».

Emploi

Concernant l'emploi, « le taux de chômage est particulièrement bas (6,6 %). Des tensions au recrutement sont toutefois présentes ». Par ailleurs, l'État est présent dans l'accompagnement des jeunes vers le marché du travail. 850 jeunes sont à ce jour entrés dans le dispositif Contrat engagement jeunes, en vigueur depuis mars dernier. « Nous travaillons aussi de façon importante autour de l'apprentissage », a ajouté Fabienne Balussou.

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