Limoges ° C
vendredi

Alain Mercier : "Regrouper le triptyque lyrique, musique et danse"

07h40 - 05 avril 2023 - par Info Haute-Vienne
Alain Mercier :
« Nous maintiendrons les écritures émergentes de la danse contemporaine » (© Antoine Jouffriault)

En concentrant l'activité de la scène conventionnée danse au centre culturel Jean-Moulin, la Ville de Limoges poursuit la promotion de cette discipline avec un projet, qui a intégré le giron de l'Opéra. Entretien avec Alain Mercier, son directeur.

Où en est le projet ?

En premier lieu, même si le terme " Maison de la danse " a pu être employé, rien n'est décidé quant au nom que portera le centre culturel Jean-Moulin rénové. Pour l'heure, la partie administrative de la scène conventionnée danse est officiellement passée dans le giron de l'Opéra depuis le 1er janvier 2023. La deuxième étape sera l'intégration artistique des projets à partir de la saison prochaine sous la bannière " Opéra de Limoges ", avec à la fois la scène lyrique, musicale et danse.

Cette concentration vous paraît-elle cohérente ?

Historiquement, les Opéras ont toujours eu en leur sein le triptyque lyrique, musique et danse. La façon de mener à bien ce projet est inédite : il ne s'agit pas de reconstituer un ballet mais d'intégrer dans l'établissement public une scène consacrée à l'accompagnement, à la création et à la diffusion des écritures contemporaines de la danse. Cette opération fait l'objet de réflexions débutées il y a plus d'un an par la Ville, qui a souhaité regrouper les scènes bénéficiant de partenariats avec l'État, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Département de la Haute-Vienne…

Que pensez-vous du choix du lieu ?

La Ville de Limoges désirait rénover le centre Jean-Moulin avant le début des discussions, pour regrouper la filière danse avec les pratiques amateurs, les ateliers, la programmation et l'accompagnement à la création mais également l'enseignement artistique spécialisé, c'est-à-dire les classes de danse du conservatoire. Et Jean-Moulin dispose déjà de studios de danse.

Comment a été imaginée la prochaine programmation ?

Nous allons bien évidemment respecter le cahier des charges de la scène conventionnée, qui apporte une autre couleur au projet global de l'Opéra, et surtout nous n'allons pas en dévoyer l'esprit. Nous maintiendrons les lignes fortes de la scène danse avec les écritures émergentes de la danse contemporaine, avec une mise en lumière déjà dessinée cette année sur les cultures urbaines, qui se nourrissent de la diversité. Pour les orientations à venir, nous allons progressivement chercher les " points de contact " entre la musique et la danse, et relancer des collaborations de la scène danse avec l'École nationale supérieure d'art, le Théâtre de l'Union…, qui avaient été ralenties voire arrêtées du fait de la crise sanitaire.

Quid de la biennale Danse Émoi ?

Pour l'instant, nous n'avons pas prévu de poursuivre cet événement, car la saison intermédiaire 2022-2023 propose déjà 25 spectacles. On peut donc considérer que la biennale est permanente en étant déployée sur toute l'année.

Quels sont les temps forts pour les semaines à venir ?

Le 4 mai, nous accueillons Yuval Pick, le directeur du Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, avec " Vocabulary of need ". Toujours en mai, Anthony Egéa avec " Explosion " propose un coup de projecteur sur une des danses aux origines du hip-hop : le popping ! Thierry Maladin et Martin Harriague présenteront une nouvelle production des ballets russes de Stravinski, L'Oiseau de Feu et Le Sacre du Printemps. En juin place de la Motte, avec " Tous à la barre ", Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours invitent la population à faire des exercices à la barre en plein centre-ville.

0 commentaires
Envoyer un commentaire