Hommage national aux victimes du génocide arménien
Mercredi 24 avril à 11h15, dans les Jardins de l'Évêché à Limoges autour du khatchkar, stèle de la mémoire, sera célébrée la Journée nationale de commémoration du génocide arménien.
Au nom de la mémoire d'un peuple, comme chaque année depuis 109 ans, sont honorés en France les Arméniens victimes de la barbarie des hommes, dans l'empire Ottoman, en 1915. À ce souvenir sont aussi associés les anciens combattants et résistants arméniens morts pour la France, ainsi que les honore la France, par la " panthéonisation " de Missak Manouchian, il y a quelques semaines.
Se souvenir et commémorer le génocide est l'occasion, en France et dans plus de 20 pays au monde, de rassemblements et de recueillement. Cette année encore, à Limoges, autour de la stèle arménienne, le khatchkar, érigée dans les jardins de l'Évêché, nombre de représentants des principales institutions ont répondu à l'invitation de l'association Caucase-Arménie-Plus : la municipalité et Limoges Métropole, l'Église, la lieutenance de l'Ordre de Saint-Lazare, les anciens combattants et le Souvenir français, et de nombreux Limougeauds, fidèles au souvenir des victimes.
" Ces cérémonies du souvenir s'inscrivent aussi dans le long calvaire des habitants d'Artsakh (Karabagh) soumis à un blocus de décembre 2022 au 30 septembre 2023 par l'Azerbaïdjan et douloureusement marqués par ce qui représente, aussi, un génocide. ‘‘La famine est l'arme invisible du génocide'', avait noté Luis Moreno Ocampo, le premier procureur de la Cour pénale internationale. Une histoire sans cesse recommencée : 120 000 habitants arméniens, dont 30 000 enfants crient au secours, isolés, reclus, privés de liberté, de soins, d'alimentation, enfermés dans ce petit territoire historiquement peuplé d'Arméniens et convoité par les turcophones. Un blocus et des velléités de nettoyage ethnique. Puis, l'Artsakh rayé de la carte et l'exil de toute sa population dans des conditions abominables. Dans ce contexte de guerre, et alors que le monde entier regarde ailleurs, un processus génocidaire menace les Arméniens ", explique Françoise Ardillier-Carras, la présidente de l'association Caucase-Arménie-Plus.
Et de conclure : " Dire ‘‘non'' à l'oubli, vénérer le souvenir de ceux qui ont payé de leur vie le fait d'être chrétiens en Orient, ou, tout simplement d'être Arméniens, honorer les victimes des siècles de persécutions, y compris aujourd'hui même où les frontières de l'Arménie souveraine sont régulièrement violées par l'ennemi. C'est dire aussi combien le souvenir, la mémoire de ce peuple sont indissociables de notre histoire de Français ".
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