« Le marché de l’immobilier demeure très attractif »
[caption id="attachment_218863" align="alignnone" width="800"] « Le marché est plus que jamais favorable aux primo-accédants. » (Photo © Yves Dussuchaud)[/caption] En mars, les observateurs notaient une reprise du marché de la pierre en Haute-Vienne. Le semestre écoulé a-t-il confirmé ces promesses ? Réponse avec Bernard Durivaud, président de l’Observatoire de l’Immobilier. INFO - Précaire en 2014, en amélioration en 2015, l’état de santé du marché s’est-il consolidé en 2016 ? Bernard DURIVAUD - Au cours du premier semestre 2016, le marché s’est situé dans la lignée des dix-huit derniers mois : il a fait preuve de stabilité, tant pour le volume des transactions, qui s’est maintenu, que dans le domaine des prix, dont le niveau demeure sensiblement bas. Le stock de biens est suffisant pour satisfaire une demande toujours présente, même si les acquéreurs se révèlent parfois un peu attentistes. Quoiqu’il en soit, ce sont eux qui ont la main : ils ont bien compris qu’ils étaient en position favorable pour négocier. Nous vivons donc toujours dans un temps de l’acheteur plutôt que du vendeur, dont la marge de négociation est nettement plus réduite. I. - Le marché est favorable au retour des primo-accédants ? B.D. - Il l’est plus que jamais ! Les niveaux de prix que nous connaissons rendent les biens attractifs et très abordables, d’autant plus que les taux d’intérêts, toujours à leur plus bas niveau historique, permettent d’emprunter de l’argent moins cher et contribuent donc à resolvabiliser les ménages. Par ailleurs, le nouveau prêt à taux zéro, étendu à l’ancien, ouvre la voie de l’accession à la propriété à un nombre de foyers élargi. Dans ces conditions, de nombreux acquéreurs font très judicieusement l’arbitrage entre payer un loyer et se positionner sur un achat, pour un montant sensiblement équivalent : tout naturellement, c’est l’accession à la propriété qui l’emporte. I. - Quels secteurs géographiques sont les plus actifs ? B.D. - Sans surprise, Limoges et sa périphérie sont les plus dynamiques, pour des raisons essentiellement liées au bassin d’emploi, à l’accès aux établissements scolaires et aux services, ainsi qu’à une réflexion sur la réduction du coût des transports. Inversement, cette situation de métropolisation rend la situation plus compliquée dans les zones rurales, surtout lorsqu’elles sont éloignées de la ville-centre. Néanmoins, et c’est un fait nouveau, la campagne peut profiter d’un regain d’intérêt de la clientèle étrangère, qui semble de retour, notamment dans le sud du département. Cette tendance, qui reste à confirmer, s’inscrit dans un marché attractif pour des budgets bas, sans commune mesure avec ce que nous avons pu connaître par le passé. I. – Quelles évolutions sont envisageables à moyen terme ? B.D. – Il est très difficile de se projeter, tant le marché est tributaire de l’économie générale. Néanmoins, le plus bas niveau est derrière nous, nous sommes sortis de l’atonie et toutes les conditions sont réunies pour que la reprise, qui se dessine depuis plusieurs mois, s’affirme de manière plus franche. La stabilité actuelle relève assurément d’un frein psychologique, puisque les conditions du marché, pour leur part, ne peuvent être plus attractives qu’elles le sont déjà.
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