Combattre la violence dans le sport
[caption id="attachment_226435" align="aligncenter" width="800"] Anthony Zborala distille son message jusque dans les vestiaires.[/caption]
La violence lors des rencontres sportives est un fléau qui n’épargne aucune discipline et se propage rapidement si on n’y prend pas garde. Cette année, les observateurs du CROS Limousin ont décidé de récompenser les efforts emblématiques de certains clubs.
«Les mauvais exemples viennent parfois du plus haut niveau et cela provoque un phénomène de mimétisme, voire de banalisation chez les plus jeunes», déplore Maxence Hyvernaud, le président de la commission Ethique, Citoyenneté, Mixité du CROS Limou-sin. «Cette violence est liée à l’augmentation des tensions dans la société civile. Elle se reporte dans le sport lorsque les enjeux dépassent le jeu», ajoute Michel Terrefond, tréso-rier du CROS Limousin. Malgré les efforts de chacun, les exemples sont encore trop nom-breux, y compris au niveau local. «Certaines équipes refusent d’aller jouer sur les terrains où il y a déjà eu des incidents et de plus en plus de rencontres sont arrêtées à cause de faits de violence, qui conduisent parfois à l’intervention des forces de l’ordre», constate Martine Senisse, l’une des observatrice. Dans les clubs, de nombreuses actions sont menées pour remédier à cette violence. Depuis quelques années le challenge «sport sans violence» sélectionnait lauréats à partir des dossiers fournis par les clubs. Cette année, le challenge a pris une autre forme, en s’appuyant sur la presse locale et les retours des observateurs pour identifier les actions axées sur la lutte contre les incivilités, violences et discriminations dans le sport. Deux ini-tiatives ont ainsi été récompensées, celle de l’association Lespas qui a organisé une jour-née autour du football afin de faire pratiquer de jeunes enfants autistes et des jeunes footballeurs ensemble et le comportement exemplaire d’Anthony Zborala, entraîneur des jeunes du LH87.
TRANSFORMER LA VIOLENCE EN ACTION DE JEU
Joueur, arbitre, entraîneur, Anthony Zborala baigne dans le handball depuis qu’il est tout petit. C’est même une véritable histoire de famille. «Le respect d’autrui fait partie de mes valeurs, de mon éducation. J’ai aussi un devoir d’exemplarité de part le fait que je suis fils d’un président de ligue. Je ne conçois pas de voir un geste de violence sur le ter-rain», avoue-t-il. En tant qu’éducateur, il estime qu’après l’apprentissage du jeu, son rôle est également de transmettre les valeurs du club, au premier rang desquelles figure le respect, indispen-sable à l’épanouissement individuel dans un sport collectif. «Je demande à tous les jeunes ne pas répondre aux arbitres ou aux coups bas des adversaires par la violence, mais en transformant leur réflexe naturel de réaction par une élévation de leur niveau de jeu, pour prouver qu’ils n’ont pas besoin de ces mesquineries pour se surpasser. Cela contribue au respect de l’autre, mais aussi de soi», explique-t-il. Ce message porte beau-coup plus lorsqu’il est distillé par l’entraîneur et surtout lorsqu’il est répété à chaque en-traînement ou avant chaque match. «Ils assimilent d’autant mieux ces valeurs lorsqu’ils grandissent avec», estime Anthony Zborala, surpris d’avoir été sélectionné par les obser-vateurs. «Le club travaille actuellement à la mise en place d’une charte de bonne con-duite», annonce-t-il. www.croslimousin.fr/index.php/activites/sport-sans-violence/nos-actions
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