Alain Guenegou : « Pas besoin de queue de pie pour assister à nos concerts »
[caption id="attachment_226476" align="aligncenter" width="800"] « Cette année, nous proposons 12 concerts dans 5 communes ».[/caption]
Depuis le mois de décembre dernier, Alain Guenegou est le nouveau président d’Opus 87, l’association organisatrice du festival 1001 Notes en Limousin, qui aura lieu du 20 juillet au 9 août.
Info Magazine : Comment qualifieriez-vous le festival 1001 Notes en Limousin ? Alain Guenegou : Il s’agit d’un festival de très haut niveau, qui demeure insuffisamment connu. Des artistes bénéficiant d’une grande notoriété comme ceux moins « célèbres », tous d’une très grande classe, y participent tous les ans. 1001 Notes est essentiellement dédié à la musique classique, qui n’est pas assez « porteuse ». Nous ne remplissons pas le Zénith : pour les concerts importants, nous espérons 500 personnes, comme par exemple à Solignac. Personnellement, je préfère les petites salles, qui offrent une vraie proximité avec les artistes. Info : Après le cinéma l’année dernière, quel est le thème de cette édition ? A.G. : Il n’y a pas de thème, car nous nous sommes aperçus que cela n’influait pas sur la fréquentation. Cette année, nous proposons 12 concerts dans 5 communes, avec moins de lieux que l’an passé car j’ai souhaité que ces derniers soient plus concentrés. Info : Quels sont les moments forts ? A.G. : Henri Demarquette et Jean-Frédéric Neuburger ouvriront le festival, le 20 juillet à l’Espace CITE à Limoges, qui propose 200 places. Le 29 juillet, l’église Saint-Michel-des-Lions, toujours à Limoges, accueillera le concert de Romain Leleu et Thierry Escaich. Point d’orgue de cette année : Katia et Marielle Labèque, qui sont les invitées d’honneur de cette édition. Les deux soeurs se produiront le 1er août à Solignac. Enfin, la clôture sera l’occasion d’une soirée des musiciens spédidam, le 9 août au parc du Mazeau à Festiv’Halle, à Saint-Priest-Taurion, avec le Richard Galliano Sextet. Info : Qu’en est-il des premières parties ? A.G. : Gaspard Dehaene joue avant le Richard Galliano Sextet. C’est un jeune pianiste, qui est déjà venu plusieurs fois à 1001 Notes. Info : Quel est votre coup de coeur pour cette édition ? A.G. : « La Tempête », qui était le coup de coeur du festival 2016, s’était produit à Solignac. La compagnie vocale et instrumentale revient le 2 août en la collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat avec un choeur et des déambulations. Je trouve la proposition intéressante et originale. Info : Le festival a également pour vocation de rendre accessible la musique classique, tant par sa politique tarifaire que par sa programmation… A.G. : En effet, les prix des concerts vont de 8€ à 40€ en plein tarif à l’unité. Mais nous proposons des formules d’abonnement et des tarifs réduits pour les jeunes, les demandeurs d’emploi, les élèves du conservatoire… Par ailleurs, nous nous positionnons à l’encontre de l’image de la musique classique qui serait réservée à une « élite ». Depuis sa création, 1001 Notes a toujours voulu démocratiser la musique classique, la rendre accessible au plus grand nombre. Pour assister à nos concerts, pas besoin de queue de pie et de robe de soirée, même au Vieux-Château à Vicq-sur-Breuilh. Info : Au-delà du festival d’été, 1001 Notes propose également une saison d’hiver ? A.G. : Six concerts sont programmés à l’espace CITE à partir du 4 octobre 2017 jusqu’en mai 2018. Il est intéressant de pouvoir proposer de la musique classique hors temps estivaux, avec un public essentiellement limougeaud qui n’est pas le même que l’été. Nous organisons également un concert à Paris afin de toucher des partenaires et des médias parisiens. Il s’agit aussi d’une vitrine pour la région. Sans oublier un concert retransmis à la télé au mois de décembre. Finalement, la saison d’hiver est une « liaison » avec le festival. Programme détaillé : www.festival1001notes.comPropos recueillis par Anne-Marie Muia Photos © Yves Dussuchaud
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