1001 Notes : 1001 plaisirs…
[caption id="attachment_226828" align="aligncenter" width="800"] Les concerts se déroulent bien souvent dans des lieux… magiques[/caption]
L’édition 2017 de « 1001 Notes en Limousin » se déroule du 20 juillet au 9 août, avec des artistes à la notoriété internationale comme des jeunes talents.
Katia et Marielle Labèque, Richard Galliano, Henri Demarquette, Jean-Frédéric Neuburger, Thierry Escaich, Romain Leleu…sans oublier une kyrielle d’artistes limousins. Une fois encore, la programmation de l’édition 2017 de « 1001 Notes en Limousin » est riche. Riche de rencontres, de talents, de surprises…
Les soeurs Labèque
Cette année, les soeurs Labèque sont les invitées d’honneur. Le 1er août en l’abbatiale de Solignac, Katia et Marielle proposeront quelques pièces de Stravinsky, Debussy et Glass. La carrière internationale des deux soeurs décolle lorsqu'elles enregistrent la version originale de Rhapsody in Blue (version écrite par Georges Gershwin pour deux pianos), premier disque d'or chez le label Philips Records en 1980. Au-delà du répertoire classique traditionnel, leur répertoire s'étend à la musique contemporaine, le jazz, le ragtime, le flamenco, la musique minimaliste, la musique baroque sur instruments d'époque, voire la pop ou le rock expérimental. Marielle et Katia Labèque se produisent avec les plus grandes formations mondiales. Au-delà des concerts, de nombreuses œuvres sont écrites spécialement pour elles.
Richard Galliano
Et puis, comment passer à côté de Richard Galliano, qui se produira en sextet le 9 août à Saint-Priest-Taurion, avec Piazzolla, Vivaldi, Bach et ses propres compositions ? L’artiste ne se sépare jamais de Victoria… Victoria, son accordéon (même si en Corrèze, on aurait vraisemblablement préféré un Maugein !). « Actuellement, je ne me produis plus guère en sextet, avec un quintet de cordes et mon accordéon. Cette année, je n’ai conservé que deux ou trois dates en France. Quels que soient le festival et la formation, le fil rouge demeure mon accordéon. Certains considèrent qu’il s’agit d’un instrument vieillot, alors que c’est l’un des plus récents. Le mien date des années 50. L’accordéon s’adapte à tous les répertoires. Mais il est vrai que s’il ne restait qu’une seule chose à jouer, ce serait vraisemblablement une valse musette, raconte l’artiste. Ce qui était un handicap il y a 25-30 ans est aujourd’hui un avantage. La musique n’a pas de frontière et le public aime le jazz, le tango, le classique… L’accordéon est rassembleur : il permet de faire une belle musique avec de belles sonorités ».
Et de clarifier son propos : « Je finis toujours par ‘‘La Javanaise’’. Les spectateurs reprennent les paroles. C’est un chef d’œuvre, que je me plais à jouer aux côtés de Bach et Vivaldi ».
[caption id="attachment_226829" align="aligncenter" width="800"] Jeux de scène et de lumière pour mettre en valeur les artistes et le patrimoine[/caption]Découverte
Pour Albin de La Tour, le directeur artistique du festival, « la programmation est dédiée à l’émergence en musique classique, pour découvrir des jeunes talents, des programmes inédits, des artistes que l’on ne connaît pas forcément ». Ainsi, 1/3 sont des musiciens à forte notoriété, 1/3 sont des jeunes, dont une grande majorité régionaux et 1/3 sont… à savourer !
« La programmation 2017 est ambitieuse avec bien sûr Katia et Marielle, Galliano mais également des artistes limousins comme les Ensembles Hope, Hybris ou encore Beatus. Le trio Koch est vraiment à voir et à entendre ! Nous aurons de belles créations, comme le ‘‘Livre des Merveilles de Marco Polo’’ avec le duo Madjnoun, un ensemble baroque iranien, et le slameur Cocteau Mot Lotov. Une façon de montrer qu’à l’heure où d’aucuns veulent construire des murs, la musique demeure bel et bien universelle », lance-t-il.
Le 2 août, les habitués de 1001 Notes reconnaitront assurément le coup de coeur de l’année dernière : « La Tempête ». Cette compagnie vocale et instrumentale (cornets à bouquins, sacqueboutes, violons, violes de gambe, orgue, clavecin, harpe, théorbe) a pris la succession de la Camerata de Brive, avec un choeur et un chanteur d’origine grecque. Invitée sur France 2 lors de l’émission « La boîte à musique » en 2016, « La Tempête » revient pour le public du festival avec un programme autour du thème de la passion : Heinrich Schütz (Histoire de la Résurrection), Johann Hermann Schein (Les Fontaines d’Israël) et Philippe Hersant (Sur le paisible temps de la nuit - oeuvre créée en 2008)
Concerts-spectacles
Afin de rendre accessible la musique classique, de la « démocratiser », de créer des émotions à l’instar de « shows » dits grand public, « les concerts sont véritablement réfléchis pour être des spectacles durant lesquels il se passe quelque chose… que ce soit le plus digeste possible avec de la variété en termes de musique classique, explique Albin de La Tour. Nous choisissons les lieux, en fonction également de leur intérêt patrimonial, comme l’abbatiale de Solignac, le Vieux château à Vicq-sur-Breuilh, la collégiale à Saint-Léonard ou encore l’église Saint-Michel-des-Lions à Limoges ».
[caption id="attachment_226830" align="aligncenter" width="800"] Concert de clôture de cette édition 2017 avec le Richard Galliano Sextet[/caption]Nouveautés
Deux nouveautés dans des domaines très différents sont proposées pour ce cru. Tout d’abord, afin que le plus grand nombre puisse assister aux concerts, un abonnement tarifaire a été lancé, rendant l’entrée la moins chère possible.
En second lieu, une bière limousine, « L’A Do Ré », la bien nommée, pour trois notes adorées, sera servie… Une bière et non du champagne, illustrant la volonté affirmée du festival et de l’équipe organisatrice de faire les choses en toute simplicité et en toute décontraction…
Programme détaillé et renseignements : www.festival1001notes.com
Anne-Marie Muia Photos © Laurent Bugnet/D.R.
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