Geoffrey Cordeau : « Casser les barrières de la création »
[caption id="attachment_226833" align="aligncenter" width="800"] « Le 2ème Week-end de Dave aura lieu du 3 au 5 novembre »[/caption]
En seulement quelques mois, le Garage 2067 a trouvé un écho auprès des jeunes porteurs de projets.
Info. Quels sont les objectifs de votre jeune association ? Geoffrey Cordeau. L'association, créée en 2016, a pour but de favoriser l'émergence de start-up dans un écosystème performant. Nous étions sept fondateurs au départ avec des profils variés, étudiants, entrepreneurs, salariés, personnes qui ont des projets de création. Nous avons constaté qu'il manquait une structure d'interface avec les personnes qui veu-lent entreprendre. L'association sert de relais pour accélérer leur dossier, les orienter vers la bonne structure au bon moment, les conseiller et répondre à leurs interrogations. Nous voulons promouvoir l'entrepreneuriat, les étudiants étant notre première cible. Le caractère décalé et convivial de l'association casse toutes les barrières, on ose dire les choses et les faire à notre façon, ça plaît aux étudiants. I. Que proposez-vous pour aider les porteurs de projets ? G. C. Chaque premier mercredi mois, nous organisons « Les Apéros du Garage » au cours desquels étudiants et entrepreneurs se rencontrent et échangent autour d'un verre dans un endroit informel comme un bar, un tiers-lieu ou autre. Quarante à cinquante par-ticipants sont présents à chaque fois. Nous leur donnons l'opportunité de présenter leurs projets et leurs missions. Parfois, les participants n'ont qu'une idée, ce rendez-vous peut les amener au projet. Notre rôle est d'identifier ces porteurs d'idées et de leur proposer de passer à l'étape supérieure, le crash-test. I. Comment se déroulent ces crash-tests ? G. C. Nous « challengeons » les projets identifiés afin de mieux les construire en-semble, en indiquant les bonnes pratiques et en orientant les porteurs vers les bons con-tacts ou organismes. Le but est bien de formaliser l'idée avec les acteurs de l'écosystème qui en ont pris connaissance, au préalable, sur Facebook. Le projet est démonté de A à Z et nous reconstruisons le puzzle avec la personne en lui fournissant les cartes man-quantes. Avec un regard neuf, cela permet de le réactualiser si besoin. Ensuite, la com-munication peut être constante, la personne revient aux « Apéros », nous suivons chaque étape avec elle. En un an, vingt-un crash-tests ont été effectués. I. Vous organisez le « Week-end de Dave, de quoi s'agit-il ? G. C. Du 3 au 5 novembre, se déroulera à Ester le 2ème « Week-end de Dave » au cours duquel les candidats s'affronteront durant 56 heures pour créer des start-up fictives. L'an dernier, les cinquante participants âgé de 20 à 25 ans en moyenne s'étaient répartis en équipes de 5 ou 6 pour travailler sur neuf idées innovantes sélectionnées. Chacun peut venir sans projet, juste pour apporter ses compétences. Cinq projets sont toujours en création dont trois par des étudiants entrepreneurs et d'autres sont nés après. Le vain-queur « Easy Transure » a remporté 300 €, c'est le « blablacar » de la livraison de colis. « FacilePharm » qui révolutionne la pharmacie a gagné une semaine à San Francisco, à l'école des étudiants développeurs « 42 » créée par David Niel, fondateur de Free. « Touch bot » et son bras robotisé pour électronique de précision, est parti au CES de Las Vegas, un lot offert par la Région. Nous lançons un appel aux partenaires intéressés afin d'offrir des lots encore plus attractifs. I. Pourquoi le « Garage 2067 » et « Dave » ? G. C. Le garage rappelle que certains projets sont nés dans le garage de papa maman, comme ceux de Bille Gates, Mark Zuckerberg ou Steve Jobs et 2067 pour se fixer un hori-zon cinquante ans. Quant à Dave, rien à voir avec le chanteur bien sûr, c'est en référence à David Hasselhoff, notre mascotte qui nous suit partout. Corinne Mérigaud Photos © Yves Dussuchaud
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