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Des cavaliers très adroits

10h30 - 19 juin 2017 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_226921" align="aligncenter" width="800"] Les archers très attentifs aux conseils du champion d’Europe.[/caption]

Niché dans la campagne bellachonne, le domaine de Gauchoux est peu connu des Limougeauds. Et pourtant, cet endroit exceptionnel figure parmi les meilleurs sites du monde pour la pratique du tir à l’arc équestre.

Ce week-end, la 3e édition de l’Open Gauchoux a attiré plus d’une cinquantaine d’archers, dont le champion du monde. Si ce rendez-vous est devenu aujourd’hui une étape incontournable, ce n’est pas par hasard. «L’épreuve phare qui fait venir les archers du monde entier, c’est notre parcours de chasse de 1.000 m. vallonné et parsemé de petits obstacles, avec des animaux en trois dimensions. Nous sommes les seuls à proposer ce type d’épreuve avec ce niveau de qualité sur une telle distance», lance Frédéric Luneau, expert de la discipline auprès de la fédération française d’équitation. Le concours a débuté par une épreuve hongroise, qui consiste à tirer depuis un cheval au galop, une flèche toutes les secondes dans une cible située à 50 m. et une épreuve coréenne, basée sur la vitesse car elle combine des points de chronomètres et de cible. Le soir, diverses animations ont été proposées, dont un spectacle très rare de Yabusame, tir à l’arc à cheval traditionnel japonais. «Il s’agit d’une pratique très élitiste, réservée à l’entourage de l’empereur», explique F. Luneau qui regrette que cette discipline souffre d’un déficit de notoriété, car les Japonais à l’origine de ce spectacle n’étaient pas revenus en France depuis 1981. Dans ce pays très attaché aux traditions, on perpétue l’archerie équestre, qui était aussi pratiquée en France durant la guerre de 100 ans, mais qui a surtout permis aux peuplades d’Asie Centrale de remporter de belles batailles. [caption id="attachment_226922" align="aligncenter" width="800"] Certaines nations pratiquent en costume.[/caption]

Etre bon cavalier

C’est au Japon, où il a vécu, que Frédéric Luneau a découvert la discipline. «J’ai ramené le produit ici et grâce au soutien moral et financier de la Région, nous l’avons proposé à la FFE. C’est ainsi que le domaine de Gauchoux d’Alan Le Gall est devenu le pôle majeur d’Europe sur cette discipline. Avant l’Open, un groupe de cavaliers polonais y suivait un stage animé par le champion d’Europe. Grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles le domaine de Gauchoux propose des prix de séjour très attractifs. Lors des concours, le domaine prête souvent des montures d’excellente qualité. Il y règne une grande convivialité dans une ambiance très cosmopolite, puisque de nombreuses nations se rencontrent et échangent. «C’est très enrichissant pour nos jeunes cavaliers issues du concours complet qui montent régulièrement sur les podiums, même si la France a encore du mal à détrôner les Polonais et les Hongrois qui ont plus d’années de pratique derrière eux», constate-t-il. Dans cette discipline, l’adresse au tir compte beaucoup, mais il faut surtout être un bon cavalier car l’on doit non seulement lâcher les rênes à vive allure, mais aussi se retourner pour tirer en arrière. Les Japonais utilisaient cette maîtrise de la peur pour forger le mental de leurs guerriers. «Ce produit reste cependant accessible à tous, même à des cavaliers débutants. Dans ce cas, les tirs s’effectuent au pas, ce qui permet de découvrir la discipline sans appréhension», ajoute-t-il. https://www.gauchoux-cheval.com/

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