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Alain Depuichaffray : « Une nouvelle adresse pour les Restos »

10h21 - 17 juillet 2017 - par Info Haute-Vienne

Depuis deux semaines, les Restos du Coeur ont emménagé dans des locaux plus vastes. Rencontre avec Alain Depuichaffray, Président départemental.

Info. Les Restos ont déménagé, où peut-on vous trouver ? Alain Depuichaffray. Ce projet, porté durant cinq ans par mes prédécesseurs et moi-même, a abouti le 3 juillet avec l'ouverture de ce nouveau centre. Les Restos du Cœur ont quitté la Rue de la Céramique pour une nouvelle adresse, 85 Rue du Chinchauvaud tout en conservant le centre de distribution située Rue des Places à Limoges. Ces locaux de plus de 800 m² ont été totalement réaménagés, plus de 200.000 euros de travaux ont été réalisés avec l'appui de nos partenaires, ce qui a permis de créer des bureaux et une salle de réunion, d'aménager un espace bébés et des sanitaires accessibles aux personnes à mobilité réduite. Nous avons rencontré les riverains, en particulier les commerçants, qui nous ont réservé un accueil chaleureux. L'inauguration est prévue à la rentrée. Le siège social et l'entrepôt viennent également de déménager à Feytiat. I. Comment est-organisé le site ? A. D. Sur ce site, on retrouve l'accueil de jour pour les gens de la rue, le centre d'activi-tés avec les ateliers et le centre bébés pour la ville de Limoges. L'accueil de jour est ouvert six jours sur sept de 9h à 12h et 80 à 90 personnes sont reçues chaque jour. Elles peuvent prendre un petit déjeuner copieux, se poser, se doucher, laver leur linge que nous leur redonnons sec. Nous envisageons d'ouvrir les après-midi pour proposer des ateliers avec un partenaire. Au centre d'activités, les bénévoles distribuent l'aide alimentaire les lundis, mardis et jeudis de 9h à 11h30, et de 14h à 17h, nous accueillons 120 à 150 personnes par jour. En été, l'activité est moindre avec une centaine de bénéficiaires mais elle pro-gresse car les barèmes de revenus ont été relevés. Nous aidons 450 à 500 familles l'été et 700 à 800 en hiver, au niveau départemental, 5.700 personnes bénéficient des Restos. I. Que proposez-vous en termes de services ? A. D. Un espace bébés a été aménagé sur ce site, il est ouvert les vendredis aux mêmes horaires pour distribuer lait, couches, petits pots, vêtements et conseiller les mamans afin qu'elles prennent soin de leurs enfants. Des ateliers sont ouverts toute l'année, même l'été, pour apprendre le français à toute personne qui le souhaiterait, apporter un soutien à la recherche d'emploi, une aide juridique et sanitaire ou aider à obtenir un micro-crédit. Ils sont accessibles gratuitement aux personnes dépassant nos plafonds. Cet été, l'aide ali-mentaire sera distribuée trois fois par semaine ici et deux fois Rue des Places, une dota-tion par quinzaine est prévue dans les dix-sept centres extérieurs I. Constatez-vous une évolution du profil des bénéficiaires ? A. D. Nous recevons de plus en plus de personnes seules, avec ou sans enfants, mais également un nombre croissant de jeunes, en rupture sociale ou familiale, quelques uns sont mineurs et vivent dans la rue. Nous aidons de plus en plus de migrants qui ont envie de s'intégrer, de trouver un emploi ou de partir pour certains. Le nombre de personnes âgées aidées progresse, même constat pour les gens du voyage, cependant nous remar-quons un turnover important. Sous couvert de la CNIL, nous allons mettre en place un outil informatique afin de mieux cerner ces profils pour détecter les besoins et proposer une aide adaptée. I. Combien de bénévoles oeuvrent aux Restos ? A. D. Ils sont 380 sur le département dont une centaine à Limoges, nous faisons appel aux bonnes volontés pour pouvoir développer les ateliers et ouvrir l'accueil de jours chaque après-midi. Une trentaine de personnes supplémentaire serait les bienvenues à Limoges. nous souhaiterions intégrer des étudiants et nous recherchons, de manière ur-gente, une personne pour gérer les approvisionnements deux jours par semaine. Cela nous permettra de préparer sereinement la 34ème campagne d'hiver qui débutera fin no-vembre.

Propos recueillis par Corinne Mérigaud.

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