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L’Apesa 87 créée pour les entrepreneurs en détresse

10h32 - 17 juillet 2017 - par Info Haute-Vienne

La semaine dernière, l’Apesa a été créée en Haute-Vienne afin de venir en aide aux chefs d’entreprise rencontrant des difficultés psychologiques. Un dispositif plus qu’utile, auquel ont déjà adhéré 35 personnes physiques ou morales.

Il garde cette image d’invulnérabilité… celui qui a pour mission de prendre soin de ses salariés. Pourtant, il s’avère clairement qu’il existe une importante détresse psychologique du chef d’entreprise, puisqu’en France, un « patron » se suicide tous les deux jours en moyenne… L’Apesa (aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aigüe) permet le signalement de ces hommes et de ces femmes étant au « bout du bout », afin que l’aide nécessaire leur soit proposée puis apportée.

Création en Haute-Vienne

En février dernier, Marc Binnié, le président du conseil d’administration d’APESA France et greffier du tribunal de commerce de Saintes, était à Limoges pour présenter ce dispositif. A l’issue de cette conférence, les présidents du tribunal de commerce de Limoges, de la Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, de la Chambre de métiers et de l’artisanat et le greffe du tribunal de commerce ont décidé de déployer le dispositif sur le département avec la création d’une association locale.

Et c’est chose faite ! Pour ne plus être de simples observateurs impuissants, qui ne peuvent que constater sans agir, voyant toutefois les premiers signaux d’alerte… les professionnels des juridictions consulaires ont choisi, à la suite d’une assemblée générale au mois de mai, de constituer l’association Apesa 87 avec quatre membres fondateurs. 
Le conseil d’administration est composé de Guy Averty, le président (ancien juge au tribunal de commerce de Limoges), Jacques Leytère, vice-président (président du tribunal de commerce), Pierre Massy, secrétaire (président de la CCI de Limoges et de la Haute- Vienne), Jean-Pierre Gros, secrétaire adjoint (président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Vienne) et Laurent Pille, trésorier (greffe du tribunal de commerce).

Trois étapes

Etape 1 : Après avoir assisté à plusieurs audiences de procédures collectives, une équipe de psychologues forme les mandataires, greffiers, les juges et le président, pendant une journée, à l’attitude à adopter face aux propos et à l’état psychologique dégradé des chefs d’entreprise.

Etape 2 : « Est-ce que vous acceptez d’être aidé ? ». Selon la réponse à cette question, une «fiche alerte» est remplie par le professionnel déclenchant l’alerte et par le chef d’entreprise en risque suicidaire, ou l’un de ses proches.

Etape 3 : La «fiche alerte» est envoyée à un coordinateur chargé d’effectuer dans un délai maximum de 24h, une évaluation précise de la gravité de la situation, en appelant par téléphone le chef d’entreprise. Cinq séances maximum entièrement gratuites avec un psychologue lui seront alors proposées.

A ce jour, 15 Apesa ont été déployées en France et 42 sont en cours de déploiement…

Anne-Marie Muia

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