Une rentrée contrastée pour l’université
[caption id="attachment_227787" align="aligncenter" width="640"] La L1 Droit de Limoges connaît une augmentation de 26,7% du flux entrant[/caption]
Du positif et du négatif pour cette rentrée 2017, l’université de Limoges rencontrant quelques problèmes budgétaires.
Même si l’université de Limoges peut sembler « petite » au regard de certaines grandes soeurs parisienne, lyonnaise et même bordelaise, l’établissement d’enseignement supérieur limougeaud n’a pas à rougir d’être une structure à taille humaine, avec des amphis où il est aisé d’apprendre, dans une ville où il fait bon vivre.
[caption id="attachment_227788" align="aligncenter" width="640"] Au 15 septembre, 12.236 étudiants étaient inscrits à l’université de Limoges[/caption]INSCRIPTIONS
Au 15 septembre 2017, 12.236 étudiants étaient inscrits à l’université de Limoges (inscriptions premières validées) contre 12.128 à la même date l’année précédente (+0,9%). Le flux entrant (nombre d’étudiants inscrits pour la première fois dans l’établissement), toutes formations et tous niveaux confondus, est quant à lui constitué de 3.414 nouveaux inscrits, un chiffre en croissance de 11,9% par rapport au 15 septembre 2016 (3.050 nouveaux inscrits).
[caption id="attachment_227789" align="aligncenter" width="640"] L’université de Limoges se distingue dans de nombreux classements nationaux[/caption]APPELS A PROJET
La commission permanente de la Nouvelle-Aquitaine a décidé de soutenir 30 projets de l’université de Limoges (sur 54 ce qui fait un taux de réussite de 55%). Pour la recherche, 25 dossiers ont été retenus correspondant à un cofinancement de la Région de 4,09 M€. Côté enseignement, les cinq projets déposés dans le cadre de la formation ont également été acceptés avec un cofinancement régional de 353 k€. Des résultats, qui ont dépassé le but que s’était fixé l’université d’avoir au moins autant qu’avec le contrat d’objectifs, signé avec la région Limousin.
De plus, l’établissement a décroché quatre projets européens de recherche H2020 d’envergure dont elle est coordinatrice : SUMCASTEC (4 M€) porté par XLIM ; AMITIE (900.000€) porté par le SPCTS ; ATHOR (3,9 M€) porté par le SPCTS ; POLYTHEA (2,5 M€) porté par le LCSN. Par ailleurs, elle remporte deux capacity building. «C’est un vrai succès pour notre établissement quand on sait que ces appels à projet européens sont extrêmement concurrentiels et que les taux de réussite varient entre 2 et 20%. Une réussite qui vient couronner l’ambition clairement affichée de l’université de Limoges d’investir davantage la scène universitaire internationale en répondant à des appels d’offres européens et internationaux à forte valeur ajoutée », explique Alain Célérier, le président de l’université. [caption id="attachment_227790" align="aligncenter" width="640"] Pour la recherche, 25 dossiers ont été retenus correspondant à un cofinancement de la Région de 4,09 M€[/caption]
BUDGET
Selon l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche, l’université de Limoges est « en situation très dégradée ». « A la fin de l’année 2016, notre trésorerie était très faible avec moins de 20 jours de fonctionnement. L’exercice du budget 2016 est négatif avec un déficit de 1,4M€. Pour 2017, l’Etat a fait une avance sur la dotation pour les charges de service public, raconte le président. L’IGAENR nous recommande de réduire nos dépenses de 2 M€ et de porter notre capacité d’autofinancement à 5 M€, contre 800.000 € actuellement ». Une situation nourrie par des causes externes (augmentation du « glissement-vieillesse-technicité » sans compensation de l’Etat soit 800.000€/an) et internes (recrutement pour assurer de nouvelles missions sans financement forcément pérenne, d’où d’ailleurs un taux d’encadrement légèrement au-dessus de la moyenne nationale).
L’université va donc être plus vigilante pour encaisser ses recettes, va réorganiser pour mutualiser et mettre en place des outils afin de « piloter » de façon plus sécurisée. Toutefois, pour atteindre les objectifs, il faudra fatalement réduire la masse salariale et… geler une quarantaine de postes avec des départs à la retraite non-remplacés, des non-renouvellements de contrat…, sur la campagne 2018 mais également 2019.
[caption id="attachment_227791" align="aligncenter" width="640"] Alain Célérier, président de l’université de Limoges[/caption]STAPS
Extrêmement prisée, la filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) est victime de son succès avec près de 10.000 lycéens à l’échelon national, qui n’ont pas obtenu de place, malgré leur voeu 1 sur APB. A Limoges, ils étaient 40. « Nous avons négocié une augmentation de la capacité d’accueil, qui était de 120 places, et obtenu une subvention du ministère. Le problème est donc réglé pour cette année. Mais c’est exceptionnel, insiste bien Alain Célérier. Alors qu’il y a un nombre croissant d’inscrits, seuls 25% réunissent à la fin de la première année. Il y a une méconnaissance sur cette filière, qui est une formation scientifique ».
Alors que faire pour endiguer ce flux vers STAPS, notamment ?
TIRAGE AU SORT
Si d’aucuns n’hésitent pas à appliquer le tirage au sort, le président de l’université de Limoges trouve cela tout simplement « scandaleux qu’on puisse jouer son avenir par un tirage au sort par une machine, alors même qu’en classes de première et de terminale, on sollicite les lycéens pour leur orientation », lance-t-il sans mâcher ses mots. Pour lui, la solution résiderait dans les pré-requis, ou une étude de dossier bien établi et bien construit, avec un véritable avis dans l’intérêt de l’étudiant afin que le futur des jeunes ne se décide pas… au petit bonheur la chance !
Anne-Marie Muia Photos © Université de Limoges / Yves Dussuchaud
Cérémonie de rentrée universitaire L’université de Limoges organise sa cérémonie de rentrée, mardi 26 septembre à partir de 15h à l’ENSIL-ENSCI. Elle aura pour thème « Université de Limoges : l’ingénierie au service de demain ». Des tables rondes illustrées de témoignages et de vidéos permettront de faire le point sur les atouts de la fusion entre l’ENSIL et l’ENSCI. La cérémonie sera retransmise en direct par Canalsup, la web tv de l’université sur le site www.unilim.fr.
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