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Bertrand Raineix « Les food-truck peuvent créer des emplois »

09h38 - 02 octobre 2017 - par Info Haute-Vienne

Vice-président de l'association « Yes we truck » et patron du Truck à manger, Bertand Raineix constate un engouement croissant pour ce mode de restauration à quatre roues. Info. Pourquoi avez-vous créé ce collectif de food-truck ? Bertrand Raineix. L'association a été créée voilà un an, elle compte une dizaine de ca-mions à savoir Chez René, Le Truck à manger, La Grande Ourse, Jean Burger, Le Foo-distador, Le Truck français, Coumo cha la mémé, La Caza Zoreil, Crêpe’n’roll et La Fa-brique du café. Nous comptons élargir le nombre d'adhérents à la Nouvelle-Aquitaine, les food-truck étant nombreux à Bordeaux et Pau. Notre objectif est de peser dans le débat pour l'attribution d'emplacements car on est davantage écouté à plusieurs. Nous nous en-tendons très bien, il n'y a pas de guerre entre camions, ce qui est différent dans les grandes villes où la concurrence est plus importante. I. Quels ont vos souhaits en matière d'emplacements ? B. R. Depuis deux ans, l'évolution est très nette avec davantage d'emplacements attri-bués par la Ville de Limoges mais cela reste perfectible. A titre personnel, nous n'utilisons que celui du CHRU accordé en 2016 à raison d'une fois par semaine. Des spots ont ou-vert cette année, notamment le parc Victor Thuillat, le Jardin d'Orsay et celui de l'Evêché. Pour ce dernier, il a été attribué le samedi midi mais il n'y a pas de fréquentation à cette heure ci, les Limougeauds font leur marché ou sont en centre-ville, nous n'y allons pas. Par exemple, mon collègue Chez René est satisfait de Victor Thuillat avec La Poste et l'Hôtel de Police à côté, idem pour le jardin d'Orsay situé en centre-ville. Nous avons notre place ici mais il faudrait autoriser un camion différent chaque jour, du lundi au vendredi, au lieu d'un seul jour par semaine. Cela permettrait de fidéliser la clientèle. I. Que suggérez-vous pour obtenir satisfaction ? B. R. Nous aimerions davantage de concertation, participer à la stratégie d'implantation de la Ville. Avec plus de dialogue et un travail en commun, d'autres spots pourraient ouvrir et pourquoi pas tous les jours, les clients sont demandeurs. Le spot privé de « L'ilôt »à la Technopole, fruit d'une collaboration entre Iti Communication, 4 M et l'Agglo, peut être une source d'inspiration avec un camion différent chaque jour et une cinquantaine de repas pour nous selon la météo. Ce mode de fonctionnement serait souhaitable partout. Nous payons une cotisation à l'association qui gère « L'îlot » pour financer l'électricité. Nous pourrions, pourquoi pas, mettre la main à la poche sur d'autres spots. I. Certains spots ont du potentiel et ne fonctionnent pas, pour quelles raisons ? B. R. Avec Chez rené, nous allions à Beaublanc les soirs de match du CSP, nous avons renoncé car il y avait quatre clients pour 4.500 spectateurs. L'emplacement situé le long de la piscine est trop éloigné, les gens n'ont pas le temps de venir à la mi temps et ce n'est pas convivial si près du boulevard. Il faudrait autoriser les camions à entrer à Beau-blanc ou à se garer en face. I. Comment voyez-vous l'avenir de ce marché de niche ? B. R. Le développement se fera par la concertation et l'envie d'avancer main dans la main. Les emplacements de la Ville sont attribués jusqu'à la fin de l'année, si en janvier celui du CHRU était supprimé, on nous crèverait un pneu sur quatre, hypothéquant ainsi nos possibilités de développement. Les camions sont sur le point de créer des emplois, faute de pouvoir se projeter sur des spots précaires, c'est difficile. Pourquoi ne pas être davantage présent à la fête de la musique et au Carnaval ? Certains voudraient aller sur le Marché de Noël où nous avons notre place avec des produits locaux. Nous avons montré que c'était possible à la Foire Expo avec le village de food-truck. Nous souhaitons égale-ment organiser un festival à Limoges en 2018 pour faire connaître les food-truck aux Li-mougeauds et au-delà. Texte et photo : Corinne Mérigaud

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