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Saint-Just toujours libre d’en rire…

10h05 - 02 octobre 2017 - par Info Haute-Vienne

Après la remise des prix de l’« Humour tendre » et « Antimalbouffe », des « Crayons de porcelaine », le Salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour se poursuit cette semaine.

« On peut rire de tout, pas n’importe comment et pas avec n’importe qui », lance Gérard Vandenbroucke, le président du Salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel.

Depuis l’attentat à Charlie Hebdo avec le décès de dessinateurs fidèles de ce rendez-vous, et avec la disparition « naturelle » de certains « copains » comme Loup… celui qui est à l’origine de cette manifestation reconnaît avoir un peu de mal à s’en remettre. D’où le thème de cette 36e édition « Libres d’en rire ». Parce qu’il ne faudrait pas oublier qu’on peut aussi pleurer de rire…

Ce salon, qui a germé dans l’esprit de jeunes souhaitant à l’époque animer leur commune, est devenu un rendez-vous incontournable. La « Mecque » pour les dessinateurs, qui acceptent volontiers pour la grande majorité d’être logés chez l’habitant.

Cette année, ils sont donc 200 « croqueurs » à prendre part à ce cru 2017. Une participation à la hausse par rapport à 2016, avec de nombreux petits nouveaux, qui font leur baptême du feu martelois.

A ne pas manquer

Une fois encore, les expositions sont très nombreuses, mettant en exergue des styles, des graphismes, des messages, des humours différents. Toutefois, il est à remarquer que cette édition confirme la dimension internationale du salon avec Michel Kichka et Kalid Gued­dar, les deux lauréats du Prix de l’humour vache 2016. Comme il est de tradition, l’Israélite et le Marocain ont co-signé l’affiche de 2017. Outre « Au-delà de l’amour », l’exposition des dessins plein de tendresse de l’italienne Marilena Nardi (Crayon de porcelaine, presse étrangère 2016), un hommage est rendu à Burki et Mix et Remix, en collaboration avec la Maison du dessin de presse de Morges, à la suite du décès de ce dernier, mort prématurément d’un cancer du pancréas à l’âge de 58 ans. 
Enfin, impossible de ne pas parler des Américains, sous la houlette de Daryl Cagel. Leur exposition collective a pris pour cible… Donald Trump (surprise ?), neuf mois plus tard.

Côté France, une carte blanche a été donnée à Philippe Decressac et son album « Mieux vaut en rire », qui a inspiré le thème de cette année.

Hommages

Dans le hall d’entrée de l’Espace Loup, l’exposition phare « Mes présidences » permet de (re)découvrir l’œuvre de Roland Moisan, dessinateur au Canard Enchaîné, disparu il y a trente ans cette année.

Deux rétrospectives donnent l’occasion aux visiteurs d’« écouter » une soixantaine de dessins illustrant chacun un morceau en particulier de « Siné nous fait son jazz », alors que « Loup joue sur nos nerfs » avec de grand dessins-puzzles…

 Anne-Marie Muia

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