Jérémy Lavergne : « L’UDPS forme des héros du quotidien »
La semaine dernière, l’Union départementale des premiers secours de la Haute-Vienne a inauguré son nouveau pavillon de formation aux premiers secours, situé à l’Afpa Babylone à Limoges. Rencontre avec Jérémy Lavergne, le président de l’UDPS 87.
Info Magazine : Pourquoi l’UDPS a-t-elle quitté ses anciens locaux ?
Jérémy Lavergne : Nous étions précédemment à Ester, où nous partagions nos locaux avec ENEDIS. Mais nous manquions de place. A l’Afpa, où nous sommes locataires, nous disposons désormais de plus de 140 m2 de locaux pédagogiques et administratifs, avec une salle de cours disponible 7 jours/7 et 24 heures/24, ce qui nous permet davantage de souplesse pour organiser des formations. Cet espace répond au développement de notre association pour préparer nos cours et nos postes de secours. L’Afpa nous soutient à l’instar de nombreux partenaires qui embrassent notre cause, en finançant par exemple l’achat de matériels.
Info : Quelles sont les missions de l’UDPS ?
J.L. : Notre objectif est de diffuser le plus largement possible les gestes qui sauvent auprès de la population, du grand public, des scolaires, des entreprises, des associations… Nous comptons 57 membres, dont 23 formateurs. L’année dernière, 1.000 personnes ont été formées aux gestes de premiers secours, ce qui correspond à une activité soutenue, en progression par rapport à 2015.
Info : Quels sont donc ces gestes qui sauvent ?
J.L. : Savoir pratiquer un massage cardiaque, poser un garrot, utiliser un défibrillateur ou un extincteur… Autant de gestes pour évoluer dans son quotidien au travail, chez soi notamment pour pouvoir réagir lors d’un accident domestique… en tant que citoyen. Si le bon geste est réalisé rapidement, c’est un vrai complément aux services de secours classiques, avec une prise en charge efficace pour mettre toutes les chances de son côté. Des mutuelles et des associations de quartier proposent à leurs adhérents des ateliers soit sur le thème même des gestes qui sauvent, soit sur une autre thématique comme « Savoir secourir un enfant »
Info : Comment se déroulent les formations ?
J.L. : Il existe plusieurs niveaux, accessibles à tous dès 10 ans, avec une initiation de deux heures aux gestes qui sauvent puis le PSC1 (premiers secours civiques 1), qui est l’ancien brevet de secourisme. Cela coûte une cinquantaine d’euros avec une possible prise en charge par des organismes et structures publics ou privés. Réunissant au maximum dix personnes, la session d’une durée de 7 heures, soit une journée, est basée sur des cours pratiques. Un module spécifique porte sur les malaises, dont la détection des syndromes coronariens aigus. Le rôle du « premier témoin » est essentiel, il s’agit du premier maillon de la chaîne de secours. On forme des héros du quotidien. Les récipiendaires affichent souvent une grande fierté lors de la remise du diplôme. Le PSE (premiers secours en équipe) est une formation pour les futurs secouristes.
Info : Quelles sont les motivations des stagiaires ?
J.L. : Pour débuter la formation, lors des présentations, nous demandons aux stagiaires les raisons de leur inscription. L’immense majorité vient de son propre chef. Ils ont souvent un intérêt personnel pour les gestes de premiers secours car ils ont été confrontés à leur incapacité à travers leur propre expérience ou celle d’un proche.
Info : Quels sont les projets de l’association ?
J.L. : Nous venons d’embaucher une assistante administrative en alternance pour coordonner les projets pour la partie formation et poste de secours. Nous nous apprêtons à lancer un recrutement de secouristes et de formateurs pour faire des initiations aux gestes qui sauvent sur l’ensemble du territoire.
Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo ©D.R.
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