Texelis rénove les trolleybus
[caption id="attachment_228964" align="aligncenter" width="800"] Une activité en hausse de 35% depuis deux ans.[/caption]
Depuis cet été, vingt-sept trolleybus de Limoges Métropole sont en cours de rénovation par la société limougeaude Texelis.
Spécialisée dans la conception et la fabrication de chaînes cinématiques, à savoir les organes permettant le mouvement de véhicules, la société Texelis basée au Palais-sur-Vienne rénove vingt-sept ponts de trolleybus. Limoges Métropole a confié ce chantier à un fournisseur local, leader mondial dans ce domaine, afin d'optimiser la durée de vie de son parc de véhicules. Ces ponts avaient été produits par cette société alors qu'elle faisait encore partie du groupe Renault Trucks. « Il est naturel qu'au moment de la grande révision à mi-vie des véhicules, Limoges Métropole ait fait appel à l'entreprise Texelis, équipée pour cette révision, et dont les installations et salariés sont localisés au cœur du territoire communautaire » précise Gérard Vandenbroucke. Un essieu sera changé sur chaque trolleybus et quatre supplémentaires ont été commandés, soit un investissement de 720.000 euros hors taxes. Le président de Limoges Métropole, accompagné de Gaston Chassain, vice-président de Limoges Métropole en charge du développement économique et Jean-Paul Duret, président de la STCLM ont profité de ce chantier pour découvrir les ateliers de Texelis, guidés par Charles-Antoine de Barbuat, directeur général, qui n'a pas manqué de détailler les phases de fabrication des différentes gammes de ponts usinés sur ce site chargé d'un long passé industriel. [caption id="attachment_228965" align="aligncenter" width="800"] Les élus de Limoges Métropole ont visité Texelis.[/caption]De l'Arsenal à Texelis
Les plus anciens se souviennent encore de l'Arsenal, en activité de 1939 à 1964, qui passera sous pavillon Saviem puis deviendra Renault Véhicules Industriels après la fusion avec Berliet. Après la reprise par Volvo, en 2000, RVI deviendra Renault Trucks Défense « une usine qui a fabriqué des moutons à cinq pattes en petites séries jusqu'en 2005 » comme le rappelait le directeur général. Ainsi, nous sommes passés d'une usine à une société en octobre 2009 après le rachat par Philippe Frantz PDG de Texelis que j'ai rejoint en 2010 pour la transformer en PME et aujourd'hui en ETI (NDLR : établissement de taille intermédiaire) voguant sur les marchés mondiaux ». Un important plan d'investissements a alors été consenti pour lancer leur propre gamme de produits. L'effectif initial de 300 salariés a été renouvelé pour partie avec 130 embauches, dont une majorité de « matière grise », auxquels il faut ajouter plus de 60 intérimaires. La croissance a permis d'atteindre un chiffre d'affaires de 71 millions cette année, le plus haut depuis la création, avec un carnet de commandes supérieur à 100 millions pour 2018. L'entreprise qui développe des organes mécaniques de transmission pour des véhicules de la défense (camions, blindés à roues), les transports urbains (métros, tramways, bus, cars), les véhicules de secours (camions de pompiers) et les engins de chantiers a enregistré une croissance de 35% depuis 2016. « Nous développons actuellement des offres plus complètes en ajoutant la suspension et la direction, l'un de nos axes de développement important est de passer du pont à la plate-forme de mobilité afin de pérenniser l'activité du site autour de 80 à 100 millions au-delà de 2018 » concluait-il.Corinne Mérigaud
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