L'avenir de Limoges évoqué sur RCF Limousin
Se posant en authentiques lanceurs d'alerte, Robert Savy et Jean-Claude Peyronnet n'ont pas hésité, l'un et l'autre, à s'extirper de leurs retraites pour clamer leurs inquiétudes quant à l'avenir de l'ex-capitale du Limousin, reléguée au rang de vassale de Bordeaux et de la Nouvelle-Aquitaine, fruit du redécoupage territorial décidé il y a deux ans, sans consultation aucune, par l'ancien locataire du Palais de l'Elysée. Et pointer du doigt implicitement les immobilismes et les médiocres et paralysantes querelles politiciennes locales qui ne feront que précipiter immanquablement Limoges et l'ex-Limousin dans un déclin irréversible si, ici et là, on ne prend pas urgemment conscience d'une situation qui, en deux ans, s'est dégradée, avec la nécessité pressante d'apporter les remèdes qui s'imposent. En clair, le constant réaliste et un zeste amer dressé par les deux anciens élus limousins (entre autres fonctions : Robert Savy, ancien président de la Région Limousin, et Jean-Claude Peyronnet, ancien président du département de la Haute-Vienne) fait état du transfert, en quelques mois, vers la capitale girondine de la plupart des principaux centres de décision jusque-là ancrés à Limoges ; à la clé : pertes d'influence, d'attractivité, économiques, démographiques... Leurs préconisations : tout d'abord, dresser une évaluation de la situation générée par le redécoupage imposé par François Hollande en 2014, vérifier l'efficacité dudit redécoupage administratif et territorial et les économies qu'il était censé générer... Ensuite, réparer quelques grossières anomalies en terme d'équilibre de l'espace national où l'on peut constater et déplorer le grand vide correspondant au Massif Central et l'absence sidérante de Limoges au rang de métropole, alors que ce statut a été réclamé et obtenu par des villes d'égales importance comme Brest, Clermont-Ferrand, Orléans, Saint-Etienne, Dijon, Tours, grâce à une seconde une loi rééquilibrante adoptée en février dernier. Dans une nouvelle région où les trois départements de l'ex-Limousin (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne) ne sont représentés que par 24 élus sur 183 membres et où l'expression d'un centralisme bordelais peut être craint, il paraît de toute première nécessité d'obtenir des délégations de compétences. La solution peut venir de la constitution d'un département « Limousin » dans lequel se fondraient les trois départements précités. Celui-ci représenterait plus de 700.000 habitants avec une capacité à être entendu d'une autre oreille. L'idée mérite débat, même s'il est à craindre que les raidissements instinctifs et les rivalités historiques et les habituelles frilosités se chargeront de la condamner. RCF Limousin : samedi 9 décembre de 10 h 30 à midi, débat animé par Chris Dussuchaud, avec Vincent Brousse, Pierre Massy, etc., autour des propositions sur l'avenir de Limoges et de l'ex-Limousin avancées par Robert Savy et Jean-Claude Peyronnet (99.6 à Limoges, 100.2 à Saint-Yrieix, 107.4 à Bellac, 105.8 à St-Junien, 95.8 à Guéret, 91.4 à Brive, 106.9 à Tulle et Egletons , 89.3 à Argentat, 102 à Ussel).
0 commentaires