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« L’Amour Flou »: un film doux et drôle à la fois

00h20 - 24 septembre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_232552" align="aligncenter" width="800"] « L’Amour Flou » s’inspire de la véritable séparation de Romane Bohringer et Philippe Rebbot (© Escazal Films)[/caption] Romane Bohringer et Philippe Rebbot, co-réalisateurs de « L’Amour Flou » seront à Limoges pour l’avant-première de ce film au Lido le dimanche 30 septembre à 16h30. Interview de la comédienne-réalisatrice. Info Magazine : Comment est née l’idée même de l’histoire de ce film ? Romane Bohringer : J’ai vécu dix ans avec Philippe Rebbot, qui est un homme merveilleux et le père de mes enfants. Pour moi, ma famille est la plus belle chose de ma vie. Or, au bout de 10 ans, nous nous sommes rendus compte que nous n’étions plus amoureux, que notre histoire d’amour avait été abimée par la vie, qu’il était presque devenu un « ennemi », que nous avions oublié qu’il avait été mon plus grand ami. A l’époque, nous vivions dans notre maison et j’ai été bouleversée de me séparer de mes enfants de 7 et 9 ans, de le séparer de ses enfants, de rester cinq ou six jours sans les voir le matin… Puis, en marchant dans Montreuil, nous avons vu que nous pouvions acheter deux appartements dans le même immeuble. Un promoteur immobilier nous a suggéré de les relier par la chambre des enfants. Nous avons démarré ce projet avec un sentiment de soulagement. Tout ce qui était triste, comme vendre la maison, déménager… est devenu gai. Notre entourage nous a alors lancé : « C’est l’histoire d’un film ! » Info : Dans quelles conditions s’est passé le tournage de ce film, qui a reçu le Prix du public au dernier Festival d’Angoulême cet été ? R.B. : Philippe et moi avons chacun écrit des scènes que nous avons par la suite mises ensemble. Le film a été tourné en 27 jours avec trois techniciens. Le Festival d’Angoulême demeure un moment inoubliable, fantastique avec une salle hilare. Avec Philippe, nous avons très peur de la mort, du temps qui passe, du monde qui nous entoure. Nous sommes pacifiques. Nous souhaitions porter un film doux et drôle. Et en effet, nous avons vu des spectateurs très émus, pleurer et rire de tout ça. Certainement, qu’il y a une forme de projection. Peut-être que le film leur a permis de voir les choses différemment. Info : Vous portez un tatouage « Limoges » au poignet. Pourquoi ? R.B. : Je travaille depuis 12 ans avec Pierre Pradinas, qui a été le directeur du Centre dramatique national de Limoges. D’ailleurs, je présente un projet avec lui le 4 octobre à Paris. J’adore le Théâtre de l’Union. J’ai passé des printemps et des hivers à Limoges. J’y ai aimé, vécu et grandi avec d’immenses émotions artistiques et humaines. D’où ce tatouage. Puis se faire tatouer « Limoges », c’est plus rock’n’roll que New-York, non ? (rires) Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photos : D.R.

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