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FEE : Une 13e édition porte-bonheur…

19h13 - 14 octobre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_232783" align="aligncenter" width="769"] Ron Carter (D.R.)[/caption]

Du 15 au 25 novembre, Limoges vivra à l’heure du jazz avec le Festival Eclats d’Email. Des rythmes chauds pour ensoleiller le mois de novembre avec une programmation mêlant grands noms et artistes en devenir.

Alors, le chiffre 13 est-il porte-bonheur ou porte-malheur ? « Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur ! C’est à André Jeanson que l’on attribue ce bon mot d’esprit. Je le trouve toujours d’actualité. Je ne suis pas superstitieux et pourtant c’est la 13du Festival Eclats d’Email Jazz Édition ! 13 ans de belles aventures humaines, de découvertes, de redécouvertes, de passions pour le jazz au sens le plus large qui soit ! » lance Didier Leyris, le président de l’association du Festival Eclats d’Email. Jean-Michel Leygonie, le directeur artistique, y voit un autre chiffre : « Du 15 au 25 novembre, nous allons fêter 100 ans de jazz et de musiques improvisées, 100 ans d’évolution de nos sociétés, de nos continents, 100 ans de brassage et de rencontres en tous sens et qui font de ce courant musical un bouillonnement perpétuel de création, d’inventivité, d’optimisme, une émotion sans cesse renouvelée ». Ce dernier a accepté pour Info Magazine de sélectionner (et le choix a été ardu), quelques artistes immanquables de cette édition 2018.

Ron Carter

Ceux qui étaient présents en 2011 se souviennent d’un concert de légende à l’Opéra de Limoges. Ron Carter, comme Mingus, est un de ces rares bassistes que l’on peut reconnaître au son. Il a participé à plus de 2.500 enregistrements, joué aux côtés de Dolphy, Monk, Adderley, Miles et Joe Henderson. Musicien au jeu riche et plein de rondeur, il associe à son art les talentueux Rene Rosnes, Jimmy Greene et Payton Crossley pour former ce Foursight Quartet qui allie finesse et élégance, une force paisible. Son concert d’ouverture, jeudi 15 novembre à 20h, à l’Opéra de Limoges, promet d’être un grand moment… [caption id="attachment_232784" align="aligncenter" width="800"] David Murray (© Fabrice Monteiro)[/caption]

David Murray

Maintes fois récompensé, le talent de David Murray s’exprime à travers une carrière prolifique, tant en termes de productions que d’orientations musicales aux côtés des plus grands musiciens. Avec son quartet Infinity, baptisé ainsi en souvenir de ses premières années new-yorkaises dans le loft-studio Infinity, le saxophoniste convie la voix de Saul Williams, figure engagée et inclassable. Artiste à plusieurs facettes : poète, écrivain, rappeur, acteur, Saul Williams cite parmi ses sources d’inspiration des noms aussi divers que Tupac Shakur, Prince, Jean-Michel Basquiat, James Baldwin, les écrivains de la Beat Generation ou Beyoncé.

Mélanie de Biasio

Entre pop évolutive, rock indé ou jazz éthéré, nul besoin de choisir. Pour « Lilies », quatrième opus enregistré avec rien d’autre qu’un Pro Tool, un ordinateur et un micro, Melanie de Biasio a voulu revenir à l’essence de la créativité, se sentir libre. Alors, en clair-obscur, le jazz embrasse l’électro, les graves charnels de sa voix parlent aux silences, les musiciens complices sont poreux à l’instant, parce que la set list est définie quelques minutes avant le concert. [caption id="attachment_232785" align="aligncenter" width="800"] Cassius Lambert (© David Falck)[/caption]

Cassius Lambert

Prodige dans son pays, la Suède, encore absolument inconnu en France et dans une grande partie de l’Europe, Cassius Lambert, 22 ans, bassiste-compositeur, rejoint le Label Laborie Jazz en mars 2018. Un univers tout entier s’ouvre alors, immense, fort et tellement touchant. Une alchimie de tous les styles, de toutes les influences pour une signature unique. En mélangeant différentes textures musicales comme le jazz, la funk, le rock, le hip-hop ainsi que la musique classique minimaliste, il crée un son inventif et nouveau sur la scène de la musique contemporaine, à retrouver sur son nouvel album « Symmetri ». [caption id="attachment_232787" align="aligncenter" width="800"] Silvia Ribeiro Ferreira (© Baptiste Millot)[/caption]

Silvia Ribeiro Ferreira

Saxophoniste baryton, ténor et alto, Silvia Ribeiro Ferreira a présenté pour la première fois en 2017, sur le festival, son travail de composition avec ses musiciens, complices de la première heure. Le répertoire s’est peaufiné tout au long de l’année 2018 avec notamment une période de résidence au Théâtre Molière - Scène d’Aquitaine à Bordeaux en mars dernier. Artiste du Label Laborie Jazz, Silvia Ribeiro Ferreira signe avec son premier album « Luziades » (paru septembre dernier), entre jazz, musique traditionnelle inspirée de ses origines portugaises, et improvisations aux accents électro.

Anthony Joseph

Originaire de Port-d’Espagne (Trinité-et-Tobago), le londonien Anthony Joseph est aujourd’hui reconnu comme poète, romancier, musicien et chanteur. Tout en continuant à publier sa littérature, l’artiste enregistre avec son groupe The Spasm Band son premier album « Leggo de Lion » en 2007, puis un second « Bird Head Son » en 2009. En 2011, il sort conjointement son quatrième recueil de poèmes « Rubber Orchestras » et un troisième album du même nom. Une fusion jubilatoire de soul, de funk, de rock ou encore d’afrobeat, portée à son apogée sur son dernier album en date « Time », réalisé avec l’artiste new-yorkaise MeShell Ndegeocello. Anthony Joseph revient avec « People of the Sun », une nouvelle incandescence musicale. [caption id="attachment_232786" align="aligncenter" width="800"] Don Bryant (D.R.)[/caption]

Don Bryant and The Bo-Keys

A 74 ans, le légendaire Don Bryant a été compositeur et parolier pour Solomon Burke, Albert King, Etta James… entre autres, dans les années 50-60-70, quand la Motown et Stax dominaient les hit-parades soul et rhythm’n’blues. Sa rencontre avec Ann Peebles en 1970 va donner un tournant à sa carrière. Ensemble, ils écrivent et composent plusieurs tubes dont le fameux « I can’t stand the rain» en 1973, repris par de nombreuses stars, de Tina Turner à Seal. Dès les premières notes, on croit entendre Marvin Gaye, Otis Redding ou Al Green en pleine jeunesse. Impossible d’imaginer qu’un septuagénaire soit entrain d’offrir cette soul torride et langoureuse, qui marquera les esprits lors du concert de clôture, dimanche 25 novembre à 17h à l’Opéra de Limoges. Programme complet : www.eclatsdemail.com

Anne-Marie Muia

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