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Les gentlemen du gazon

00h04 - 10 décembre 2018 - par Info Haute-Vienne

En quatre ans, la section hockey sur gazon de l’Asptt Limoges a rapidement conquis de nouveaux adeptes. Ce sport d’évitement, privilégiant la stratégie à l’opposition, permet de pratiquer à tout âge. Pratiqué depuis longtemps dans de nombreux pays, le hockey sur gazon a vu ses premiers clubs, créés en Grande-Bretagne. Née il y a quatre ans, par la volonté de quatre anciens joueurs originaires d’autres régions et désireux de ne pas arrêter la discipline, la section hockey sur gazon de l’Asptt Limoges rassemble aujourd’hui une trentaine de licenciés, qui pratiquent sur des terrains de football l’été et dans des gymnases l’hiver. « Il s’agit de deux tournois différents, car les règles sont adaptées au jeu à l’intérieur. Comme la balle circule plus vite, elle est plus dangereuse. Du coup, les sensations sont différentes », prévient Marion Magnard, joueuse limougeaude évoluant au niveau régional. « Durant la phase en extérieur, nous faisons de nombreux déplacements, car nous n’organisons pas de matchs à domicile étant donné que nous n’avons pas accès aux terrains synthétiques sur Limoges, ajoute François Tillé-Chaboche, le président de la section. La discipline se développe dans de nombreuses villes, mais pas suffisamment pour aligner 22 joueurs à chaque match ». Pour inciter les clubs à participer au championnat en extérieur, la fédération a donc autorisé les équipes mixtes et le jeu à 7 joueurs.

De 7 à 77 ans

Pour étoffer leur effectif, les dirigeants ont organisé de nombreuses animations dans les écoles. Ce sport est accessible à tous. « Au sein de l’équipe, nous avons un joueur anglais qui a dépassé la soixantaine et qui continue à jouer et nous prodiguer de précieux conseils », souligne François Tillé-Chaboche. En extérieur, le jeu est moins technique, mais il faut être endurant. En salle, il se pratique sur des terrains de handball équipés de bordures. La balle ne quitte donc jamais l’aire de jeu. Pour la contrôler, les joueurs doivent donc être très réactifs. Les joueurs de champ n’ont pas besoin d’un équipement différent de celui des footballeurs. Seul, le gardien, qui est plus exposé aux tirs, dispose d’une protection renforcée. « Il y a rarement des blessés : comme c’est un sport d’évitement, il y a peu de contacts et peu de chutes. C’est vraiment un sport de gentlemen, on ne frappe au but que si ce n’est pas dangereux pour l’adversaire », insiste le président, qui avoue que « l’on acquiert rapidement des sensations sympathiques, mais il faut quand même quelques mois de pratique avant de maîtriser les coups standards et commencer à se faire plaisir ». Le club recrute en permanence et projette même d’ouvrir une section sport adapté. Il est possible de découvrir la discipline lors de l’unique entraînement hebdomadaire. Photos : D.R.

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