On « sein-téresse » à la reconstruction mammaire
La chirurgie de reconstruction mammaire permet de restaurer l'image corporelle tant physiquement que psychologiquement. Au CHU de Limoges, cette activité est pratiquée par les Dr Joëlle Mollard et Charlotte Fayemendy, toutes deux chirurgiens gynécologues, ainsi que le Dr Jérôme Laloze, chirurgien plasticien.
La reconstruction mammaire est une étape importante pour les patientes après une ablation totale ou partielle du sein. Elle permet de recréer un sein, à l'aspect le plus naturel possible. Elle peut être réalisée juste après la mastectomie (reconstruction immédiate) afin de diminuer le traumatisme, ou plus tard, sans limite dans le temps, la patiente devant être prête physiquement et psychologiquement à cette opération. A cette occasion, une réduction mammaire bilatérale pour les " lourdes poitrines " (hypertrophie) peut être proposée.
Au CHU de Limoges, cette activité est pratiquée par les Dr Joëlle Mollard et Charlotte Fayemendy, toutes deux chirurgiens gynécologues, ainsi que le Dr Jérôme Laloze, chirurgien plasticien.
TROIS TECHNIQUES
" La pose d'un implant mammaire est le choix le plus fréquent car l'intervention est la plus simple, même si certaines patientes peuvent être freinées par le scandale des prothèses PIP et le lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire (LAGC-AIM). Il s'agit d'une maladie assez rare, seuls 56 cas ont été déclarés en France, liée à l'enveloppe texturée des prothèses, aujourd'hui remplacée par une texture lisse, explique le Dr Mollard. La reconstruction par lambeaux consiste à utiliser des tissus prélevés sur une autre partie du corps, par exemple le grand dorsal. Le lambeau est alors dit pedicule car il est toujours nourri par les vaisseaux du dos. Sinon, il peut être ‘‘libre''. Enfin, le diep peut être comparé à une plastie abdominale, on retire de l'excès graisseux en dessous du nombril, cette zone de peau et de graisse peut être utilisée pour reconstruire le sein ".
Troisième technique : avec le lipofilling, les chirurgiens réinjectent la graisse " retravaillée " de la patiente afin de recréer du volume au niveau mammaire, de modeler les bords du sein avec des implants, ou de corriger des séquelles afin de récupérer une forme naturelle de sein.
Ainsi, les chirurgiens disposent de techniques pour compenser les déformations du sein après une tumorectomie, qui est une intervention chirurgicale consistant à enlever la partie du sein où la tumeur est localisée. A la différence de la mastectomie, il s'agit d'une chirurgie conservatrice.
Après les interventions, les patientes sont prises en charge par l'équipe du service de gynécologie obstétrique.
TATOUAGE
Souvent après une mastectomie, la partie colorée du sein (mamelon et aréole) a disparu. Le tatouage va permettre de retrouver du relief et un aspect plus esthétique. Un nuancier offre la possibilité de choisir la couleur afin de s'approcher de la pigmentation de l'aréole naturelle.
Cette technique est réalisée par le Dr Fayemendy, qui a suivi une formation spécifique pour effectuer ces tatouages semi-permanents, à l'instar des sourcils faits par les esthéticiennes. Sa tenue varie en fonction de la réaction de la peau et de l'exposition au soleil. Le tatouage marque la fin de la reconstruction mammaire alors même que le processus de reconstruction au quotidien dans sa vie de femme, de mère, d'épouse… va s'étaler encore durant plusieurs mois.
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