Retrouver le goût de l'effort sportif
La rentrée rime souvent avec l'envie de reprendre une activité sportive, mais la crise sanitaire a donné de mauvaises habitudes aux licenciés qui tardent à revenir dans les clubs, notamment dans les sports individuels. Alors, chaque discipline cherche à présenter ses plus beaux atouts.
On choisit souvent un sport dans lequel on espère s'épanouir et se dépenser avec plaisir ou pour retrouver les copains au sein d'une équipe.
Si les sports collectifs ont plutôt bien résisté à la crise sanitaire qui a brutalement stoppé toute activité sportive amateur, les pratiques individuelles ont du mal à relever la tête. « La gymnastique volontaire a divisé ses effectifs de 2019 par deux et la randonnée pédestre a perdu 15 % de licenciés. Certains clubs de football ruraux n'ayant plus suffisamment de joueurs pour engager des équipes complètes ont été contraints d'arrêter ou de fusionner. La plupart des associations sportives avouent leurs difficultés à faire revenir des pratiquants ayant pris de nouvelles habitudes. C'est d'autant plus inquiétant que ces disciplines contribuent au sport santé », se désole François Marcelaud, le président du Comité Départemental Olympique et Sportif de la Haute-Vienne.
Les raisons de cette désertion sont diverses. Certains pensent qu'ils peuvent pratiquer seuls, comme ils l'ont fait durant le confinement, mais lorsqu'elle n'est pas entretenue par des rendez-vous réguliers, la motivation s'estompe vite. Et la baisse du pouvoir d'achat n'arrange rien. L'an dernier, l'État a créé le Pass'Sport, une aide financière à la souscription d'une licence sportive qui a profité à plus de 6 000 jeunes haut-viennois, sur un potentiel de 24 000 bénéficiaires. Ce dispositif est d'ailleurs reconduit. Une aubaine pour les clubs locaux qui organisent des journées découverte ou participent aux divers forums des associations les 3 et 4 septembre prochains. Une manifestation idéale pour découvrir toute l'étendue de l'offre sportive de la cité.
DÉBUTER TÔT
« Les portes ouvertes sont cependant plus intéressantes, car elles attirent un public déjà intéressé par la discipline et permettent de recruter plus facilement de nouveaux adhérents », reconnaît le président du CDOS 87 qui entend également se servir de l'accueil par la France des prochains Jeux Olympiques, pour développer les écoles de pratique « car l'élite vient toujours de la masse ». Cela passera notamment par des circuits de course à pied en relais de 2.024 m, afin de permettre aux enfants de relier symboliquement Limoges à Paris, puis Paris à Olympie.
Le sport scolaire a longtemps été un important pourvoyeur de jeunes licenciés pour certaines disciplines. « Nous constatons cependant qu'il y a de plus en plus d'exemptions médicales, ce qui crée un retard de pratique pour ces enfants dispensés, et qu'ils ont souvent du mal à le rattraper ensuite. Lorsqu'ils intègrent un club, ils sont souvent à la traîne et se découragent très rapidement, car ils ont perdu l'aspect ludique d'une activité sportive. Nous allons donc inciter les associations locales à proposer plus de sections loisirs, notamment pour les jeunes. Il faut retrouver tous ces bienfaits que le sport peut apporter aux enfants : tisser du lien social, découvrir le goût de l'effort, se valoriser individuellement au sein d'un groupe par l'assiduité aux entraînements. L'idéal est de débuter dans un club vers l'âge de 6 ans », insiste François Marcelaud.
L'occasion pour le président du CDOS 87 de rassurer les familles en rappelant que les éducateurs sont tous formés et diplômés pour encadrer les enfants en toute sécurité.
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