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Heureux d'être en cage

07h50 - 13 mars 2023 - par Info Haute-Vienne
Heureux d'être en cage
Joris Bourrelly replace ses coéquipiers

Poste clé d'une équipe de football, le gardien de but est rarement reconnu à sa juste valeur, car la moindre erreur peut gommer les beaux arrêts antérieurs. Mais ceux qui choisissent de garder la cage ne le regrettent pas.

Adulé lorsqu'il arrête le ballon qui aurait pu faire basculer le match en faveur de l'adversaire, le gardien de but peut aussi être très rapidement conspué quand il encaisse un but. Ce poste de numéro 1, qui peut paraître ingrat, offre pourtant une vue globale du jeu, à tel point qu'il n'est pas rare que le gardien de but soit également le capitaine de l'équipe, à l'image d'Hugo Lloris, le dernier portier des Bleus.

Après avoir débuté comme attaquant dans un club amateur du sud de la France, Joris Bourrelly est désormais gardien de Feytiat depuis deux ans, après plusieurs années à Guéret et un passage, lorsqu'il était plus jeune, en centre de formation. À 9 ans, son entraîneur lui a proposé d'aller dans la cage pour remplacer le gardien titulaire et depuis, il n'a plus quitté ce poste beau. « J'aime la responsabilité qui pèse sur ma position de dernier rempart, mais j'apprécie surtout la vue globale de l'équipe, ce qui permet de distiller des conseils de placement efficaces », confie-t-il. Un avantage qu'il exploite tout au long du match, en interpellant souvent ses coéquipiers.

L'autre défi du gardien de but, c'est de cultiver une bonne forme physique pour passer d'une position statique d'attente du ballon à une détente explosive pour effectuer une sortie aérienne. « Je participe aux entraînements avec les autres joueurs, mais une fois par semaine, je bénéficie d'une séance spécifique avec Hervé Licoine, au cours de laquelle nous travaillons les différentes sorties et nous étudions les trajectoires de la balle. Je pratique également le footing pour renforcer mon cardio », explique Joris Bourrelly.

ATTIRER LES JEUNES

Âgé de 31 ans, il espère pouvoir pratiquer encore 6 ou 7 ans, mais pense que la relève sera assurée. « Généralement, lorsque les enfants s'inscrivent au football, le club leur propose d'essayer plusieurs postes afin de déterminer leurs aptitudes, mais il ne faut jamais les forcer à devenir gardien de but. Ils y viennent d'eux-mêmes, ou lorsque l'équipe nationale se hisse en finale, car bien souvent, la réussite d'un match repose sur l'efficacité du gardien », ajoute-t-il.

Également âgé de 31 ans, Artur Toroyan a commencé sa carrière de footballeur à 11 ans, directement comme gardien de but. « Je me suis spontanément placé dans le but, car j'étais fan de Gianluigi Buffon, le capitaine de la Squadra Azzurra. C'est un poste à responsabilité et ce n'est pas un hasard si on considère qu'un bon gardien, c'est 50 % de l'équipe. Il faut donner le meilleur de soi », reconnaît-il. Le joueur arménien a largement fait la preuve de son talent, puisqu'il a permis à son club formateur, le Banants Erevan de devenir champion d'Arménie : « A 22 ans, j'ai été promu capitaine de mon équipe, mais aujourd'hui, je préfère prendre le temps de bien me concentrer avant le début du match pour rester performant ». Ce qui ne l'empêche pas de crier quelques conseils à ses coéquipiers.

Responsable des gardiens de but dans l'école de football de Panazol, Artur Toroyan constate qu'il devient plus difficile de recruter des joueurs à ce poste. « Cela vient surtout du fait, qu'en ce moment, les stars du football sont plutôt des joueurs de champ, comme Messi, Neymar ou Mbappé. Comme les gardiens sont moins populaires, il faut redoubler d'efforts pour attirer les jeunes ».

Mais ce déficit devrait garantir des opportunités intéressantes pour les bons portiers.

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