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Il fait bon étudier à Limoges, mais...

18h35 - 10 septembre 2024 - par Anne-Marie MUIA
Il fait bon étudier à Limoges, mais...
Cette année encore, les étudiants vont devoir se serrer la ceinture

Selon le dernier rapport de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), les étudiants devront débourser en moyenne 1.158,70 euros par mois, contre 1.118 euros l'an passé. Mais le coût de la vie étudiante connaît des disparités selon la ville universitaire, Limoges étant pour une fois bonne dernière !

Sans contexte le coût de la vie augmente de 2,25 % cette année, poursuivant une tendance toujours croissante avec une hausse de 27,76 % depuis 2017 !

Loyers

Les loyers hors résidences CROUS augmentent de 1,08 %, avec un prix moyen de 560,31 € en France, représentant le principal poste de dépense. De forts écarts subsistent entre les villes, notamment à Paris où le loyer moyen dépasse les 900 €.

Alors que les étudiants subissent une précarité persistante et un accès aux logements abordables toujours plus difficile, le gouvernement a décidé d'augmenter de 3,5 % le prix des logements CROUS, soit 2,5 % de plus que l'évolution des logements hors résidence CROUS.

« Pour permettre aux étudiants d'accéder à un logement sans devoir se salarier et réduire leur nombre de repas, il est nécessaire de mettre en place des mesures fortes. D'une part, l'augmentation des APL de 20 % est urgente. D'autre part, l'encadrement des loyers doit être de rigueur dans toutes les villes universitaires. Enfin, pour permettre à davantage d'étudiants d'accéder à la tarification sociale qu'offre le CROUS, 150 000 logements en résidences universitaires doivent être construits afin d'atteindre la barre des 10 % d'étudiants logés », exhorte l'Unef.

Transports

Les transports enregistrent une baisse pour les étudiants boursiers (-4 %) et une stagnation pour les étudiants non-boursiers (+ 0,36 %). « Cependant, la dépense liée aux transports reste bien trop élevée et constitue une barrière à l'émancipation, tout en influençant le choix des villes où de grandes inégalités subsistent. Mais c'est particulièrement entre les boursiers et les non-boursiers que les inégalités sont les plus marquées, avec un écart de près de 9,62 %, alors que les bourses ne touchent pas assez d'étudiants et qu'un certain nombre ne sont pas boursiers alors qu'ils sont pourtant gravement touchés par la précarité », dénonce le syndicat.

Les transports permettent aux étudiants de se déplacer de leur lieu d'habitation à leur lieu d'études. Face à l'augmentation des prix des loyers, certains étudiants prennent un logement loin de leur lieu d'études et ne peuvent se passer des transports en commun, bien plus économiques que l'utilisation de la voiture et bien plus écologiques. Ils offrent également la possibilité de sortir après les cours et de participer, par conséquent, à la socialisation de l'étudiant.

Autres dépenses

Parmi les principaux postes de dépenses, l'électricité est en hausse de 4,8 % en un an, sans omettre une inflation de 0,82 % sur les produits alimentaires toujours sur une année. L'Unef a également relevé l'augmentation de 2,93 % des frais universitaires, fixés à 175 euros à la rentrée, et celle de la Contribution de vie étudiante et de campus (Cvec) de 14 % depuis sa création en 2018.

Et à Limoges ?

Limoges demeure la ville la moins chère pour les étudiants depuis des années.

Avec un loyer mensuel moyen de 379€ (+ 1,05 %), l'évolution du coût de la vie est de + 2,57 %. L'abonnement annuel pour les transports en commun et les moyens de locomotion est de 105€, ce qui est stable par rapport l'an passé.

Avec 1011,75€, la cité porcelainière reste la ville la moins chère pour les étudiants en France métropolitaine. Cette place dans le classement reste à nuancer notamment parce que le coût de la vie dans cette ville a dépassé les 1000€ mensuels l'année dernière.

« Le coût des transports reste abordable par rapport aux autres villes universitaires, bien qu'il faille tendre vers la gratuité. Concernant les logements, la hausse est inférieure à celle au niveau national de 0,03 %. Lorsqu'on sait qu'un étudiant sur trois n'a que 100€ de reste à vivre après avoir payé son loyer, la moindre hausse peut impacter fortement son quotidien », conclut le syndicat.

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