Août en passe de compenser une première quinzaine de juillet décevante
Le mois d'août a redonné le sourire aux professionnels du tourisme haut-viennois qui enregistrent une fréquentation satisfaisante, après un début de saison estivale perturbée par un climat morose.
À une semaine de la rentrée scolaire, la Société Publique Locale Terres de Limousin a dressé un premier bilan de la haute saison touristique en présence de plusieurs acteurs du domaine.
Et, ce n'est pas un scoop, lorsque la météo n'est pas au rendez-vous, il est difficile d'attirer les visiteurs dans le département, d'autant que la clientèle a de plus en plus tendance à se décider à partir à la dernière minute. « La conjoncture économique tendue et les élections législatives anticipées ont plombé la fréquentation des structures de tourisme, avec une baisse de 7 à 10 % du nombre de nuitées. Mais, les trois premières semaines d'août sont encourageantes », constate Annick Morizio, la présidente de la SPL.
Météo
Le retour d'une météo ensoleillée a favorisé les activités de plein air, notamment aquatiques. « Nous avons constaté une baisse d'activité de 40 % début juillet, mais elle a bondi de 50 % dès que le temps a été plus clément et depuis le début du mois d'août, nous enregistrons déjà une hausse de 25 % par rapport à la fréquentation de l'an dernier. Depuis le début de l'année, plus de 310 000 personnes ont été accueillies sur les infrastructures du lac, sur soit une hausse globale de 10 % », souligne Christophe Bize, le directeur de l'EPIC du Lac de Saint-Pardoux, qui attire à la fois par ses activités de loisirs classiques, mais aussi ses opérations événementielles, qui attirent surtout, à plus de 55 % des Haut-Viennois.
Cette année, le département enregistre une hausse de touristes français, principalement originaires de la Nouvelle-Aquitaine. « Le calme des espaces naturels du département est particulièrement apprécié par les visiteurs bordelais », précise Yves Buisson, le directeur de la SPL.
Fréquentation
Si la fréquentation des touristes étrangers est en baisse, certains ayant, en partie, évité la France à cause des Jeux Olympiques, ces derniers ont provoqué un exode des Parisiens, qui sont venus plus nombreux, rechercher une ambiance plus reposante.
Les hôteliers et restaurateurs ont souffert de la conjoncture économique tendue, même si ceux de Limoges, ont bénéficié du flux des vacanciers en transit vers d'autres régions. « Entre le 15 juillet et le 15 août, nous enregistrons une fréquentation identique à celle de 2023, qui était une année de référence, mais nous constatons un gros ralentissement depuis le 18 août, avec des chiffres identiques à ceux de la première quinzaine de juillet », annonce Mathieu Guérin, le président de l'UMIH 87 et 23, qui note déjà de bonnes réservations pour septembre, ce qui laisse augurer une belle arrière-saison.
Au fil des ans, les professionnels du tourisme avouent qu'ils doivent de plus en plus s'adapter à une fréquentation très variable d'un jour à l'autre. « Nous pouvons être complets un soir et le lendemain ne faire que quatre couverts, sans que rien ne laisse présager un tel revirement », insiste-t-il.
Qualité
Si les campings ont souffert d'une baisse de fréquentation de la clientèle habituelle, notamment anglaise, impactés par la crise économique, ils se sont rattrapés avec celle des pays émergents (Belgique, Allemagne et Espagne). « C'est notre meilleure saison, nous avons souvent été complets », avoue Sébastien Mathiot, propriétaire d'un camping à Ambazac. Reste désormais à travailler sur la qualité de l'accueil, afin de transformer une première visite en séjour renouvelé.
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