3iL : Développer le sens critique des futurs diplômés ingénieurs (Dossier spécial formation)

L'école d'ingénieurs 3iL modernise son cycle préparatoire pour la rentrée 2024 en repensant le programme des sciences humaines, économiques et sociales (SHES).

Avec la volonté de former des ingénieurs citoyens et engagés, l'école complète son programme avec des « cours d'ouverture » sur l'histoire des sciences, les découvertes scientifiques, ou encore la culture générale.

Dès la première année du cycle préparatoire intégré, 3iL Ingénieurs veille à ce que ses étudiants acquièrent non seulement des compétences techniques en informatique, mais aussi les compétences humaines, économiques et sociales indispensables pour devenir des cadres dirigeants accomplis.

Après plusieurs années de mise en œuvre du programme des SHES, l'équipe pédagogique a décidé de réviser son contenu pour mieux répondre aux nouveaux profils d'élèves.

Bases scientifiques

« Nous constatons aujourd'hui que les jeunes ont une culture scientifique de plus en plus fragile, souligne Christophe Durousseau, directeur des programmes à 3iL Ingénieurs. En effet, les cours de sciences dans le secondaire abordent un large éventail de sujets dans l'objectif de couvrir un programme de plus en plus étendu, ce qui ne leur permet pas d'approfondir les concepts. Ainsi, il n'est pas rare de rencontrer des jeunes qui ont étudié la physique au lycée sans en comprendre l'utilité ni les applications concrètes ».

En introduisant de nouveaux cours axés sur les grandes découvertes scientifiques, l'école offre à ses élèves l'opportunité d'enrichir leur culture générale. Ces cours ont été conçus pour leur permettre d'acquérir des bases scientifiques qu'ils n'ont probablement pas eu l'occasion d'aborder dans leur cursus. Par exemple, ils pourront approfondir leurs connaissances en informatique, notamment en ce qui concerne le rôle des ingénieurs dans les projets scientifiques. Des découvertes scientifiques aux défis de l'Anthropocène : un parcours d'apprentissage pour développer l'esprit critique au sein de la « génération TikTok ». « Les enseignements supplémentaires visent à apporter une solide culture générale aux étudiants, explique Jordan Gamaire, Responsable pédagogique du programme SHES à 3iL Ingénieurs. Nous avons souhaité nous adapter à la jeune génération à laquelle appartiennent nos élèves actuels. Face à l'important flot d'informations sur les réseaux sociaux qu'ils reçoivent, il nous semble essentiel de les encourager à développer leur esprit critique ainsi que leurs compétences en recherche d'informations fiables ».

Nouveautés

Parmi les nouveautés, les élèves seront désormais formés en épistémologie et sur l'histoire des sciences, avec des apprentissages qui retracent l'histoire et les grandes controverses des sciences physiques et naturelles, ainsi que des sciences humaines et sociales. Les cours de culture générale prendront quant à eux plusieurs formes. Ils comprendront, par exemple, des « lectures communes », visant à faire découvrir aux étudiants de courts ouvrages, des « ateliers philosophiques », ainsi que de la « culture médiatique », afin de leur faire développer un regard critique sur la recherche et le traitement de l'information. Lors du second semestre, un module sur la découverte scientifique sera également au programme, visant à leur faire découvrir diverses sciences, dont la psychologie cognitive, la sociologie, l'astrophysique, la santé publique, ainsi que la climatologie. Pendant leur deuxième année d'études, les étudiants auront l'occasion de participer à la semaine de l'Anthropocène. Au programme : des débats, des conférences, des tables rondes, des ateliers autour de l'Anthropocène et de la transition socio-écologique, dans l'optique de leur faire acquérir une vision systémique de ces enjeux et de commencer à les impliquer dans la recherche et la mise en place de solutions à l'échelle individuelle et collective.

« Un des défis dans la mise en place de ces nouveaux cours a été de ne pas ajouter d'heures de cours par rapport à notre précédente plaquette » raconte le responsable pédagogique. « Pour cela, nous avons décidé de supprimer la deuxième langue vivante et de réorganiser les heures des cours déjà existants » conclut-il.