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La femme qui danse : voyage intime avec Marie-Claude Pietragalla

07h00 - 23 octobre 2024 - par A.-M. M. (© Pascal Elliott)
La femme qui danse : voyage intime avec Marie-Claude Pietragalla
Marie-Claude Pietragalla s'invente guide et témoin, muse et créatrice, disciplinée et rebelle, actrice et danseuse

Après plus de 4 ans de triomphe en France et en Europe, Marie-Claude Pietragalla continue sa tournée avec La femme qui danse pour célébrer plus de 40 ans sur scène. La danseuse étoile de l'opéra de Paris sera au Zénith de Limoges, le 5 novembre à 20h30.

«J'ai imaginé La Femme qui danse, comme une expérience visuelle et sensorielle, plongeant le spectateur dans le voyage et la pensée intime de l'artiste. La respiration est omniprésente et avec elle, se noue une proximité, une écoute particulière. Le spectateur respire au rythme de l'artiste, comme une ponctuation supplémentaire. Les textes originaux de ce spectacle, en résonance au corps en mouvement, dévoilent sur le ton de la confidence, un rapport à l'intime, aux sensations physiques et aux émotions vécues sur scène. Dans le processus de création, j'ai souhaité conjuguer témoignage oral et mémoire du corps. La transmission orale est essentielle dans l'art chorégraphique, il faut habiller sa danse avec des mots, donner du sens et de la qualité au mouvement, qu'il soit furtif, vibrant, saccadé, violent, fluide, répétitif ou spectaculaire », explique Marie-Claude Pietragalla.

Julien Derouault, chorégraphe et metteur en scène, ajoute : « Pietra entame aujourd'hui un travail d'introspection inédit puisqu'elle plonge dans sa mémoire psychique et organique pour faire resurgir des visages, des rencontres, des ''moments'' de danse... La mémoire est la faculté de conserver, d'enregistrer des états de conscience et de les reconnaître, de les éprouver à nouveau en tant que souvenirs. La vie consciente n'est possible, n'est permise que dans la mesure où le souvenir peut être enregistré et reconnu. Seule en scène, tentant de révéler l'indicible de notre métier et de notre art, Pietra s'invente guide et témoin, muse et créatrice, disciplinée et rebelle, actrice et danseuse ».

Technique

La Femme qui danse fait suite à plusieurs collaborations du Théâtre du Corps et de la Muse en Circuit, Centre national de création musicale. Le travail musical a d'abord consisté à mettre le souffle au cœur de l'orchestration sonore. Ce souffle prolonge l'intimité du discours et met le spectateur au plus près de la respiration du mouvement.

Le microphone n'est pas seulement amplification, mais transformation, la voix amplifiée permet à la danseuse de prolonger au-delà des mots, la confidence intime du geste. Des outils qui ont permis au cours des répétitions de développer une dialectique du bruit vocal proche de la poésie sonore, ont été mis en place.

La voix sans mots est ainsi devenue un langage musical qui a ensuite donné à de nombreuses transformations en temps réel. Les jeux d'échos et de répétitions se sont inscrits dans un travail de l'espace qui sort du plateau, pour porter la voix au plus près du spectateur, l'entourant d'un halo de souvenirs sonores. La synthèse granulaire, les résonateurs et autres filtrages ont également permis de générer des matériaux plus abstraits dont la source.

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