Idée cadeau avec le couteau « le Saint-Junien »

Né de l'osmose entre William, un passionné de couteau, et Fabien, un forgeron, ce nouveau couteau, le Saint-Junien, célèbre la ville et la noblesse des matériaux locaux. De quoi ravir les amoureux de la commune et les collectionneurs.
Un nouveau repère va s'afficher sur la carte des couteaux régionaux.
Désormais, à côté des célèbres Thiers, Laguiole ou Nontron, figurera le Saint-Junien, un couteau imaginé par William Langlois et forgé localement par Fabien Vallier.
Passionné par le travail du métal, William, dinandier de formation, a profité d'une rupture professionnelle pour ouvrir une coutellerie rue Lucien Dumas. « Certains clients me demandaient si la ville possédait un couteau. Lassé de répondre négativement, l'idée d'en créer un simple, sobre mais élégant, avec une lame courte et un manche en châtaignier a cheminé dans ma tête. Mais, même si je suis passionné par le travail des matériaux, je ne suis pas un forgeron professionnel. Et je ne peux pas tenir une boutique et produire des couteaux en même temps », explique-t-il.
Le déclic viendra de sa rencontre avec Fabien, un forgeron local, créateur de couteaux installé dans un hameau de Blond. « Lorsque j'ai découvert les couteaux qu'il créait et que je les pris en main, je me suis dit que si j'avais façonné le mien, il aurait eu cette forme-là », confesse-t-il. Et il n'aura pas fallu bien longtemps à ces deux hommes animés par la même passion pour se trouver de nombreux points communs. Et cela correspondait au souhait de William d'aider un jeune forgeron à vivre de son activité.
« Je voulais un couteau dit de berger, car l'agneau est l'un des animaux emblématiques de l'ouest du Limousin, élevé pour sa viande et pour sa peau. Son manche sera donc courbé pour être agréable dans la saisie. Je ne le voulais pas rond, mais plutôt rectangulaire, avec des arêtes arrondies pour qu'il ne soit pas agressif lors de sa prise en main. Le manche est en châtaignier, car c'est l'un des arbres représentatifs de notre région et bien entendu, ce couteau arbore les armoiries de la ville, car il a été conçu à l'image de cette capitale locale de la peau », décrit William Langlois, qui a déposé la marque, mais également le modèle de son petit bijou.
Restait ensuite à définir le style de lame qui allait équiper ce couteau. « J'avais une idée, mais c'est Fabien qui a modelé la lame, raison pour laquelle il y a gravé son logo », précise William. Les deux professionnels du métal échangent ensuite sur l'alliage des aciers qui composeront la lame. « Nous aurions aimé la créer en Damas, ce millefeuille d'acier très propres de différents alliages et que l'on chauffe à 1 200 degrés et que l'on martèle pour les aplatir, avant de les replier plusieurs fois. Cela permet d'obtenir une lame à la fois solide et souple, avec un tranchant hors pair, mais ça fait flamber le prix. Nous avons opté pour du XC75, un acier brut parfait pour la coutellerie, qui peut se durcir en fonction du traitement final. Une fois découpée, la lame est usinée à la main et gravée localement. Puis, les sept pièces du couteau sont assemblées et ajustées à la main par Fabien, qui vérifie qu'il se referme en douceur, en protégeant la pointe mais en laissant apparaître le nom lorsqu'il est replié », décrit-il.
Et pour parfaire cette œuvre d'art, William s'est tourné vers la ganterie Agnelle qui réalisera un étui en cuir.
Le grand regret des deux associés reste cependant de ne pas être parvenu à relever le défi de produire ce couteau pour moins de 100 €. « Nous avons dû nous rendre à l'évidence que ce ne serait pas possible, d'abord à cause du prix de l'acier qui a flambé, puis du traitement du bois de châtaignier, qu'il a fallu durcir avec de la résine et du coût des différentes étapes lié à notre volonté de faire travailler des entreprises du département. Le prix final sera plus proche de 200 €, mais il restera tout de même raisonnable pour un couteau artisanal », avouent-ils.
Ils sont cependant déjà assurés que les premiers modèles vont s'arracher, car depuis la présentation de la maquette de ce couteau, les commandes affluent.
« Ce sera le couteau de la commune, qui devrait trouver sa place dans la poche des habitants car il n'est pas trop lourd. Il pourra être utilisé au quotidien, car il est conçu pour et je suis persuadé que dans cent ans, il sera encore là », conclut William, qui imagine déjà des évolutions, avec une lame damassée par exemple, ou l'ajout d'un tire-bouchon.
Coutellerie Langlois : 20 rue Lucien-Dumas à Saint-Junien.

0 commentaires