Trucs et astuces du tailleur de haie
00h32 - 31 mars 2016 - par Info Haute-Vienne
Parce qu’elles sont souvent hautes, larges et longues, la taille des haies est une épreuve redoutée par la plupart des jardiniers. Heureusement, quelques petits « trucs » permettent d’alléger leurs souffrances.
La taille des haies est au jardin ce que l’heptathlon est à l’athlétisme. Une combinaison d’épreuves difficiles, qui couronne l’athlète ultime, rapide, endurant, capable de sauter haut, loin et de lancer fort. Sur le petit terrain de sport qu’est le jardin, le tailleur de haie est lui aussi un sportif complet, qui doit savoir grimper à l’échelle et travailler en hauteur, manier les outils avec force, adresse et endurance avant de ramasser et d'évacuer les déchets. Face à l’âpreté d’une épreuve aussi complète, beaucoup de jardiniers préfèrent faire appel à des professionnels. Une autre solution consiste à adapter végétaux, matériel et technique.
MOINS HAUT, MOINS VITE, MOINS FORT
Une bonne gestion de la taille des haies commence à la plantation. En effet, il est plus malin d’adapter la vigueur des plantes à la hauteur de la haie souhaitée, plutôt que de chercher à refréner des arbustes qui culminent naturellement à 4 ou 5 m. Si les pépiniéristes vendent à tour de bras des espèces qui poussent vite (éléagnus, cyprès, pyracanthas, photinias, troènes…), ils oublient trop souvent de signaler que ceux-ci sont des bêtes de course qui, à moins d’être laissées en hautes haies libres, nécessitent des tailles fortes et fréquentes. Mieux vaut donc se tourner vers des espèces qui stopperont naturellement leur croissance à la hauteur voulue, comme le cotonéaster, le fusain, le feijoa, les osmanthes, le lauriertin ou certaines variétés de bambou qui ne nécessiteront, à terme, quasiment plus de taille.
TENDEZ-VOUS LA PERCHE
Grand ami des jardiniers professionnels, le taille-haie sur perche offre la possibilité de ratiboiser les côtés d’une haie jusqu’à 3 m de hauteur sans avoir besoin d’échelle. De plus, pour le haut de la haie, il permet de balayer d’un seul coup toute la profondeur à partir d’un seul côté. Le gain de temps est énorme. Ces outils sont généralement fournis avec une sangle à fixer au niveau de la poitrine qui fait office de balancier et diminue la fatigue en vous soulageant du poids de la machine. Un modèle électrique de qualité représente un investissement d’environ 300 €, que vous pouvez mutualiser avec des voisins ou des amis.
PLUS VOUS TAILLEZ, MOINS VOUS TAILLEZ
Une intervention régulière (deux fois par an) limite le diamètre des rameaux à cou-per, ce qui facilite et accélère le travail. De même, le volume des déchets à traiter est logiquement réduit. Elle permet également de ne pas laisser la haie prendre trop d’expansion en hauteur comme en largeur. C’est en particulier crucial pour les haies de conifères que l’on ne peut pas rabattre du fait de leur incapacité à repartir sur le bois sans feuilles. Elles deviennent peu à peu énormes et il est alors impossible de revenir en arrière, sauf à les abattre.
RAMASSER MALIN
Lorsque les entretiens sont réguliers, les résidus de taille sont petits et tendres. Ils peuvent alors être épandus tels quels en paillis (directement au pied de la haie par exemple). Jusqu’à un centimètre de diamètre, utilisez une tondeuse pour les ramasser et les broyer en même temps. Dans tous les cas, la réutilisation des déchets, en paillage ou au compost, vous évite la corvée de l’évacuation. Sinon, pour vous faciliter le ramassage, placez au pied de la haie une bâche sur laquelle les résidus tomberont directement et que vous avancerez au fur et à mesure de votre progression. Quand la bâche est pleine, vous n’avez plus qu’à la tirer jusqu’au lieu de stockage. Vous économisez ainsi le ratissage et la mise en brouette.

LA TOUCHE FINALE
Pour un rendu parfait, cassez les deux angles du sommet sur toute la longueur de la haie en les taillant en biseau sur quelques centimètres. Vous ferez ainsi rentrer dans le rang les brindilles rebelles, pour un effet impeccable.
L.S.P.
Photos © Thinkstock
0 commentaires