Alfa Romeo : le retour de la Giulia
00h07 - 29 juin 2016 - par Info Haute-Vienne
C'est le grand retour d'Alfa Romeo dans le segment des berlines sportives avec la Giulia qui reprend le nom d'un modèle des années 60 entré dans la légende.
[caption id="attachment_217490" align="alignnone" width="800"] La nouvelle Giulia se reconnait à sa célèbre calandre à moustaches[/caption]
Les Alfa Romeo de ces dernières années étaient souvent réalisées sur la base des modèles Fiat, marque qui avait racheté ce constructeur en 1989. C'était reproché par les nostalgiques de la marque qui s'étaient tournés vers Audi, Mercedes et surtout BMW. Qu'ils soient enfin rassurés, la nouvelle Giuila est une voiture 100 % inédite et 100 % Alfa qui s'inspire beaucoup de la BMW Série 3 autant par sa silhouette que sa propulsion. Un énorme investissement pour la marque italienne qui veut pénétrer de nouveau sur le colossal marché américain grâce au réseau Chrysler. Car ici ou là, l'image d'Alfa est encore magique en dépit de nombreux modèles qui ne l'étaient pas.....
Exit la traction avant au profit d'une propulsion aux roues arrières avec un moteur désormais longitudinal générant une répartition des masses parfaites. D'autant que l'utilisation de matériaux légers en font la voiture la plus légère de son segment (1380 kilos) Moteurs aussi 100 % inédits tout en alu pour la Giulia, du 2 litre essence de 200 ch jusqu'au V6 biturbo étudiée par Ferrari dont les 510 ch autorisent 303 km/h.
Chez nous, la version la plus vendue devrait être plus sage avec le 2,2 l diesel proposé avec des puissances s'articulant de 136 à 180 ch. C'est dans cette configuration que nous l'avons essayée, accouplée à une excellente boîte automatique ZF très réactive (1900 euros) à 8 rapports dont on ne peut que conseiller l'achat.
[caption id="attachment_217491" align="alignnone" width="800"] Très belle silhouette épurée qui s'étire sur 4,63 m de long[/caption]
UNE VOITURE DE CARACTERE
Nous sommes sortis de cet essai, emballé malgré l'usure de plus de 1500 voitures conduites au compteur. Par son châssis très équilibré, son comportement routier excel-lent, par sa direction génialissime par sa légèreté et précision diabolique, l'Alfa est un régal sur la route. Elle se place toute seule en virage serré avec une agilité étonnante en faisant redécouvrir le plaisir de conduite ce qui n'exclue pas un bon confort.
Le moteur diesel m'a aussi séduit par sa disponibilité à tous les régimes, ses bonnes relances et sa discrète sonorité qui fait oublier qu'on conduit ce type de mécanique. Coup de foudre aussi par sa silhouette racée et féline qui ressemble, il est vrai, par un curieux hasard à celle d'une Série 3 avec davantage de sensualité.
Son habitacle n'est pas gigantesque malgré ses 4,63 m de long, de même que son coffre (480 dm3) mais la position de conduite est bonne. La planche de bord joliment dessinée n'offre pas la rigueur de celle d'une berline allemande, le GPS est trop petit et les rangements trop étroits mais la finition est plaisante à l'œil. Bien sûr, pour bénéficier d'un bel équipement, il faut passer à la finition Super plus coûteuse de 3800 euros aux superbes jantes de 17 pouces et au GPS intégré. Mais Alfa rétorque que sa Giulia est toujours, au minimum, 3000 euros moins chère qu'une BMW Série 3.
Parlons prix justement avec une gamme qui débute à 30.900 euros jusqu'aux 79.000 euros de la fabuleuse Quadrifoglio 510 chevaux en passant par le 2,2 diesel 180 ch en version Super proposé à moins de 40.000 euros. Contre cette somme, le client aura le plaisir de posséder une voiture d'une beauté captivante au nom magique, avec en prime, un véritable régal de conduite.
[caption id="attachment_217492" align="alignnone" width="800"] L'habitabilité à bord n'est pas son point fort mais la position de conduite est excellente[/caption]
Patrice Vergès
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