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Deadpool 2

00h03 - 21 mai 2018 - par Info Haute-Vienne

Ryan Reynolds retrouve la face grêlée du super-héros le plus cynique de l’univers…

Un peu plus de deux ans après ses premières aventures, Deadpool affronte Cable, un super-soldat lourdement armé venu du futur, déterminé à tuer un adolescent colérique. Rencontre exceptionnelle avec les deux interprètes principaux du film, à commencer par Ryan Reynolds en mercenaire au bon cœur : « Nous tenions à préserver l'ADN du premier volet, son côté décalé et en injecter un bon pourcentage dans cette suite, mais aussi en faire un divertissement spectaculaire. Il y a certes beaucoup plus d'action mais Deadpool reste un anti-héros. J'ai beaucoup trop de points communs avec lui. J'ai découvert le comics en 2004 et à un moment, quelqu'un lui demande à quoi il ressemble sous son masque, ce à quoi il répond « à un croisement entre Ryan Reynolds et un shar-pei », ce que j'ai trouvé bizarre tout de même. Durant les onze années qui ont suivi, j'ai fait le tour de tous les studios pour convaincre quelqu'un de produire le premier film. Avec le recul, je suis finalement heureux d'avoir dû attendre. Il est plus dans l'air du temps aujourd'hui. Intérieurement, je pense beaucoup comme Deadpool mais dans la vraie vie, je sais que ce qu'il dit n'est pas toujours convenable. Il n'a pas de filtre et s'exprime sans détour. Il est impétueux, immature parfois et ne ressemble pas vraiment aux super-héros vertueux qu'on voit souvent. Il essaye déjà dans un premier temps d'être meilleur aujourd'hui qu'il ne l'était hier. C'est libérateur de jouer sous un masque, et sous ce masque d'être défiguré. Le personnage ne fonctionnerait pas aussi bien avec mon vrai visage, car Deadpool, au fond, c'est un clown ! C'est une sensation incroyable de pouvoir cacher qui je suis et de laisser s'épanouir ma face plus excentrique. Au début, ce n'était pas facile de trouver comment exister derrière ce masque et lorsque je l'ai porté pour la première fois, je me suis dit que ça allait être un désastre. Ça ne pouvait pas marcher, je pensais ne pas pouvoir transmettre d'émotions derrière ce masque. À ma grande surprise, ce fut vraiment efficace et il faut exagérer certains traits, à la manière de Marcel Marceau ». Josh Brolin apporte la même nuance à Cable qu'à Thanos, qu'il incarnait dans le dernier volet des Avengers. Déterminé à exécuter un enfant dont il estime les pouvoirs dangereux pour l'avenir de la planète, Cable est persuadé, comme Thanos, d'agir pour le bien de tous. Si cette suite ne surprend pas autant que le premier volet, elle reste néanmoins sacrément rafraîchissante, grâce à un humour toujours aussi convaincant. « Je ne fais pas vraiment de différences entre un personnage et un autre. Quand on me demande s'il y a un rôle que j'aimerais interpréter plus qu'un autre, je ne sais pas quoi répondre. Pour moi chaque rôle est identique au fond dans la façon dont je l'approche. Je m'immerge complètement dans ce personnage, je l'étudie, je répète énormément et puis après, quand je vois le film, c'est différent, pour citer un exemple parmi d'autres, de «No Country for old men», mais si ça se trouve, je ne suis pas très intelligent en fait ! Quand j'étais jeune, j'étais fan de Ray Bradbury et Isaac Asimov. J'aime l'idée de mélange entre science-fiction et réalisme. Pour moi - et ce fut une surprise - Avengers a été une des plus belles expériences de ma carrière, car tout relevait de l'imagination, la mienne et celle des créateurs. J'ai aimé vivre dans cet imaginaire. Deadpool est plus ancré dans la réalité et me permet de faire vivre un autre muscle, celui de l'humour. Notre relation avec Ryan me rappelle la dynamique entre Nick Nolte et Eddie Murphy dans «48 heures». Nous allons approfondir ça dans les films qui suivront, pour le moment c'est juste une belle introduction pour Cable. Je suis ravi du résultat. Et je suis honnête avec moi-même, si je ne suis pas content, je n'hésite pas à le dire. Jonah Hex, beurk, par exemple ! ».

Pascal Le Duff

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