Les Indestructibles 2
Une famille super-incroyable, super-héroïque, super-formidable, super tout court !
Cette suite inattendue, toujours menée par Brad Bird, débarque presque quinze ans après le premier volet. Bob et Hélène doivent faire face à l'impétuosité constante de leur fils Flèche, aux atermoiements de leur fille adolescente, l'élastique Violet, mais surtout à bébé Jack-Jack qui se délecte de ses multiples pouvoirs qu'il découvre sans bien pouvoir les gérer, malgré leur potentiel destructeur. Leurs caractères et leurs âges différents permettront à tous de s'identifier à eux. C'est ainsi autant le récit du quotidien d'une famille à gérer que la charge que leur incombe leur devoir, et tel était le but principal du réalisateur : « J’ai réalisé que ce qui m’intéressait le plus dans l’histoire, c’était la dynamique entre les personnages de la famille Parr, et non leur identité de super-héros. Je pense que les spectateurs se sont identifiés à eux et que c’est la raison pour laquelle ils les ont tant plébiscités. Notre héros occupe une place à part grâce à ses préoccupations du quotidien que nous comprenons bien. La difficulté de conjuguer vie de famille et vie professionnelle – même lorsqu’on possède des super-pouvoirs – est universelle ». Avec légèreté et sans asséner un lourd message, le réalisateur se livre à une discrète dénonciation sur l'importance accordé aux apparences au détriment de la vérité et à la dimension hypnotique des médias et des réseaux sociaux. Le coeur de cette suite reste néanmoins la dynamique familiale entre ce groupe de super-héros. « Nous nous sommes efforcés de faire cohabiter le banal et le fantastique, et c’est ce qui fait tout le charme du film. Par exemple, Hélène n’hésite pas à répondre au téléphone alors qu’elle est en train de se battre contre des méchants pour aider son fils à trouver ses chaussures, tandis que Violette a recours à son pouvoir d’invisibilité parce qu’elle se sent humiliée. Face à ce genre de situations, les spectateurs ne peuvent s’empêcher de s’identifier aux personnages. Nous avons aussi choisi de traiter le fait d’être un héros comme une vocation, si bien que lorsque le gouvernement met un terme au programme de protection des super-héros qui leur fournissait une maison et des emplois, Hélène et Bob sont confrontés à un dilemme des plus réalistes : que vont-ils bien pouvoir faire ? Comment vont-ils payer les factures et subvenir aux besoins de leur famille ? Leurs préoccupations sont les mêmes que les nôtres ». Signe des temps, le père de famille, habitué à être au devant de la scène, doit laisser la place à son épouse, considérée comme plus mesurée, pour redorer leur blason. Contrainte de se rendre sur divers lieux de combat, elle laisse les responsabilités familiales à son mari. Le partage des tâches leur réussit et a beaucoup inspiré le scénario qui évite heureusement la morale convenue. « Hélène tend à résoudre les crimes en causant beaucoup moins de dégâts collatéraux que Bob. C’est la raison pour laquelle ils lui confient la mission. Pendant des années, elle a assumé les responsabilités domestiques pendant que Bob travaillait à l’extérieur. Pourtant elle est très douée dans son rôle d’héroïne, même si elle l’a un peu oublié au fil du temps. Elle est donc très enthousiaste à l’idée de reprendre du service pour avoir un impact positif sur le monde. Bob adore être un héros mais lorsqu’il combat le crime, il cause autant de dégâts qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine ! Bien qu’Hélène soit la plus à même d’améliorer la réputation des Supers, Bob est surpris et sans doute un peu déçu de ne pas avoir été choisi, ce qui ne l’empêche pas d’apporter un soutien sans faille à son épouse. Il est parfaitement capable de s’occuper tout seul de Violette, Flèche et Jack-Jack. Mais comme tous les parents, il commet d’abord beaucoup d’erreurs, et l’échec n’est pas facile à accepter pour notre héros ». En version française, on reconnaîtra notamment les voix de Gérard Lanvin, Louane Emera et d'Amanda Lear, qui double à nouveau Edna Mode, la créatrice des costumes si identifiables, au tempérament cassant mais au fond aimant. Pascal Le Duff
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