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Limoges pourrait avoir bientôt quatre « quartiers » de l’innovation

00h19 - 11 février 2019 - par Info Haute-Vienne
Limoges pourrait avoir bientôt quatre « quartiers » de l’innovation
Alain Célérier, le président de l’Université de Limoges (© Philippe Laurençon) - © PAGE 10 N°1669 Celerier 1 Photo 1

[caption id="attachment_234083" align="aligncenter" width="640"] Alain Célérier, le président de l’Université de Limoges (© Philippe Laurençon)[/caption] Afin d’accroître son rayonnement et sa visibilité, l’Université de Limoges a souhaité répondre à plusieurs appels à projets nationaux et internationaux mais aussi revoir sa structuration scientifique et géographique sur Limoges. Quatre pôles de l’innovation structurant la recherche sont en projets. Explication avec Alain Célérier, le président de l’Université. Info Haute-Vienne : En quoi vont consister ces quatre quartiers de l’innovation ? Alain Célérier : Notre idée est d’avoir des pôles de l’innovation maillant Limoges : sur le campus Vanteaux, à Ester, à côté du CHU et en centre-ville. Ces « quartiers » nous permettront une visibilité accrue de la recherche et de la formation, avec des interactions fortes avec le monde socio-économique. Lors de l’application de la loi NOTRe et de la fusion des régions, d’aucuns ont eu peur que l’Université de Limoges disparaisse du paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous avons plutôt fait le choix d’afficher nos points forts. D’ailleurs, la Région a affirmé son engagement à nos côtés, ce qui nous offre la possibilité d’aller vers des projets de grande ambition. Info : Quel est l’objectif du pôle qui sera dédié aux sciences appliquées dans les domaines de la céramique et des sciences et techniques de l’information et de la communication (STIC) ? A.C. : Nous possédons déjà le LabEx ∑-lim, lauréat des investissements d’avenir en 2011, qui est un laboratoire d’excellence porté par XLIM et l’IRCER. Nous allons candidater pour l’appel à projets « Ecoles Universitaires de Recherche » (EUR) du Programme d'Investissements d’Avenir 3 (PIA) dans la suite logique de ce LabEx, dont le résultat nous sera signifié en fin d’année. Ces EUR, qui rassembleront des formations de master et de doctorat ainsi qu’un ou plusieurs laboratoires de recherche de haut niveau, mettrons en lumière les domaines d’excellence de nos universités. Ce sont sur ces bases que nous travaillons à la construction de ce quartier, avec déjà un tissu économique bien présent, dans le but de participer pleinement au développement économique. [caption id="attachment_234084" align="aligncenter" width="640"] LabEx ∑-lim est un laboratoire d’excellence porté par XLIM et l’IRCER[/caption] Info : D’autres projets dans ce domaine ? A.C. : Nous souhaitons créer un INSA, Institut National des Sciences Appliquées, en nous appuyant sur les compétences et le savoir-faire de l’ENSIL-ENSCI et de la Faculté des Sciences et Techniques, via une sélection très exigeante après le bac. En doublant le nombre actuel de diplômés et avec un rayonnement important, cette école viendra parfaitement compléter ce quartier de l’innovation. Info : Quid de la santé ? A.C. : Un projet, appelé Ω-Lim, réunit huit laboratoires qui travaillent déjà dans les domaines de la santé humaine, animale, végétale, environnementale, et étudient leurs interactions, dans l’idée d’une santé intégrée (One Health). Nous travaillons donc à la création d’un pôle, qui sera situé évidemment à côté du CHU. Il permettra notamment le rapprochement des masters du domaine, des formations de médecine, de pharmacie, de l’Ilfomer (Institut Limousin de Formation aux Métiers de la Réadaptation)… Il sera également ouvert aux entreprises du secteur, avec une mise en avant de tout notre potentiel de recherche en oncologie. Info : La filière droit-économie-gestion aura également son pôle ? A.C. : En effet, il sera en centre-ville et son thème gravitera autour de « La gouvernance des institutions et des organisations », ou comment optimiser cette gouvernance en faisant appel aux compétences des laboratoires de droit, gestion et économie dans un contexte de société en pleine transformation. Les porteurs de ce projet sont Alain Sauviat, doyen de la Faculté de Droit et Sciences Economiques, et Hélène Pauliat, directrice de l’Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (OMIJ) et présidente honoraire de notre université. [caption id="attachment_234085" align="aligncenter" width="640"] CAPTuR fait partie des huit laboratoires du projet Ω-Lim[/caption] Info : Enfin, comment va se matérialiser celui dédié aux lettres/langues/sciences humaines ? A.C. : Sa « signature » comporte deux axes forts : francophonies et culture monde d’une part et transformations et innovations sociétales d’autre part. La thématique francophonie est assez caractéristique de Limoges : nous avons une forte tradition de partenariats avec des établissements francophones (Afrique, Québec, Ile Maurice, …) et la présence du Festival des Francophonies l’illustre bien aussi. Nous travaillons actuellement à mettre en lumière ces thématiques et à interagir avec le milieu culturel local. Info : Qu’en est-il des « sites distants » ? A.C. : Nous continuons à renforcer la spécialisation des sites distants, en évitant les redondances : Egletons pour le génie civil ; Guéret pour la domotique et l’aide à la personne ; Brive pour l’internet des outils et Tulle pour la sécurité des installations. Info : Et votre rôle d’université de proximité ? A.C. : Nous ne le négligeons pas ! Nous mettons en place un vaste programme destiné à améliorer la réussite des étudiants en licence. Grace à un autre appel à projet du PIA 3 qui nous finance sur 10 ans, nous avons des moyens supplémentaires pour proposer à chaque étudiant un parcours personnalisé répondant à ses attentes.

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