Région Nouvelle-Aquitaine : oeuvrer pour la réussite de toutes et de tous
[caption id="attachment_234094" align="aligncenter" width="640"] Un service d’aide aux devoirs gratuit est apporté les soirs de semaine par des étudiants (© Sébastien Le Clézio/Nouvelle-Aquitaine)[/caption] Entretien avec Catherine Veyssy, vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de la formation professionnelle, de l'emploi et de l'apprentissage Info Haute-Vienne : En termes de formation, quelles sont les missions de la Région Nouvelle-Aquitaine ? Catherine Veyssy : Œuvrer pour la réussite de toutes et de tous, c’est le principe de l’action régionale au quotidien en faveur des lycéens, apprentis et étudiants de notre territoire. La politique de la Région en matière de jeunesse et d’éducation se construit autour de quatre axes majeurs : aider ceux qui en ont le plus besoin en s’appuyant sur le principe d'équité géographique et sociale, promouvoir l’enseignement professionnel, lutter contre l’échec scolaire, aider les jeunes à accéder au premier emploi. Info : La Nouvelle-Aquitaine compte 39 500 apprentis, un chiffre en augmentation. Comment l’expliquez-vous ? C. V. : En effet, les effectifs d’apprentis ont augmenté de 4% par rapport à l’année dernière, et depuis 2016, les effectifs d’apprentis ont augmenté de 11%. Cela est le fruit d’une politique volontariste du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine qui considère l’apprentissage comme une voie de formation d’excellence pour l’acquisition de compétences facilitant l’insertion durable dans l’emploi. Nous nous sommes fixés un objectif ambitieux, celui d’augmenter le nombre d’apprentis de 50 % d’ici la fin du mandat. Pour cela, la Région a mis en place une offre de formations au plus près des besoins des entreprises et des territoires (près de 20% de l’offre de formation renouvelée depuis 2016), assure la promotion de l’apprentissage auprès des jeunes et des entreprises (organisation de forums, réalisation d’un guide qui répertorie les 2 260 formations par apprentissage de Nouvelle-Aquitaine…), garantit la qualité de la formation par l’amélioration des outils (travaux dans les CFA, équipements), ou encore, contribue à la levée des freins, matériels notamment, à leur réussite. Pour donner un exemple concret d’action, nous avons créé une bourse de l’apprentissage qui propose près de 13 000 offres de contrats d’apprentissage annuelles (recueillies par les développeurs) et recueille près de 7 000 candidatures. [caption id="attachment_234095" align="aligncenter" width="640"] Catherine Veyssy avec Jean-Pierre Gros, le président de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Vienne (© Françoise Roch/Nouvelle-Aquitaine)[/caption] Info : Quelles sont les aides spécifiques mises en place par le Conseil régional à destination des apprentis/des alternants et quelle est l’enveloppe budgétaire totale allouée ? C. V. : De nombreux facteurs concourent à un parcours réussi permettant à l’apprenti d’aller au bout de son contrat, d’obtenir son diplôme ou sa qualification et de s’insérer durablement dans l’emploi. Parmi ces facteurs, les conditions de vie et de formation comme l’accompagnement des apprentis sont essentiels. La Région Nouvelle-Aquitaine a donc mis en place de nombreux dispositifs pour faciliter l'accès à ces parcours d'excellence : aide au transport des apprentis, aide à l’hébergement et à la restauration, aide au premier équipement professionnel (la Région fournit un équipement pour les apprentis en 1re année de formation de niveau CAP ou bac pro), Fonds social d’aide aux apprentis afin que des difficultés financières passagères ne constituent pas une cause de rupture du contrat et du parcours de formation. Au total, la Région consacre annuellement plus de 14M€ aux aides aux apprentis. Par ailleurs, d’autres aides multi-publics de la Région bénéficient également aux apprentis : aide à la mobilité internationale, aide au permis de conduire, aides à la mobilité, et aides au logement. Info : A l'initiative de l'Etat et de la Région, l'Agence régionale pour l'orientation, la formation et l'emploi, qui a fusionné les trois structures dédiées des anciennes régions, a été créée il y a un peu moins d’un an en avril 2018. Quels sont ses objectifs ? C. V. : Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine, l'Agence régionale pour l’orientation, la formation et l’emploi a pour missions de fournir aux habitants de la région Nouvelle-Aquitaine des informations sur la formation et les métiers à travers la collecte et la diffusion de l’information la plus fiable et la plus complète, l’observation et l’analyse de la relation formation-emploi et de ses évolutions, l’appui aux politiques publiques dans ces domaines, ainsi que l’accompagnement et l’outillage des acteurs qui y interviennent. Sa caractéristique est de reposer sur une approche « métiers » en liaison avec les besoins de l’économie, des territoires et des entreprises de Nouvelle-Aquitaine. Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine va contribuer activement à la mise en œuvre de la nouvelle compétence de la région sur l’orientation scolaire et favoriser le rapprochement de l’école avec les entreprises. [caption id="attachment_234096" align="aligncenter" width="640"] Les jeunes peuvent bénéficier d’aides au logement (© Alban Gilbert/Nouvelle-Aquitaine)[/caption] Info : Enfin, quid des lycéens ? Comment la Région est-elle présente à leurs côtés afin de les soutenir/favoriser leur réussite scolaire et extra-scolaire ? C. V. : La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite favoriser la réussite scolaire des lycéens en les faisant bénéficier notamment d’une aide au premier équipement et à l’achat de manuels. A ce soutien financier s’ajoutent des dispositifs pour les accompagner dans leur parcours de formation, avec notamment un service d’aide aux devoirs gratuit apporté les soirs de semaine par des étudiants, des actions favorisant la persévérance scolaire à travers des projets éducatifs et des structures de retour à l’école (micro lycées), et plusieurs dispositifs pour favoriser l’accès à l’enseignement supérieur tels que « Je le peux parce que je le veux » pour la préparation au concours d’entrée à Sciences-Po Bordeaux ou « pass en sup ». Anne-Marie Muia
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