« La nouvelle RT 2020 nous inquiète »
[caption id="attachment_234379" align="aligncenter" width="640"] Candy Réjasse est la présidente de l’UPCMI[/caption]
Dans le cadre du Salon de l’habitat et de la décoration, Candy Réjasse, la présidente de l’UPCMI, l’Union professionnelle des constructeurs de maisons individuelles, fait le point sur le marché de la construction.
Info : Comment se porte le marché de la construction ? Candy Réjasse : A la fin de l’année 2018, 870 permis, essentiellement pour des maisons de type T4 (avec trois chambres), ont été déposés en Haute-Vienne, majoritairement à Limoges et dans la première couronne, ainsi qu’à Saint-Junien qui est un bassin très dynamique et qui se détache du reste du département. Ce chiffre est plutôt stable par rapport à 2017. Nous sommes relativement surpris car nous pensions qu’il y aurait une petite baisse. Nous sommes contents de constater que ce n’est pas le cas. Vraisemblablement, 2019 devrait se poursuivre sur la même tendance avec des prix bas et des taux d’investissement, qui ne sont pas « en danger ». La loi Pinel et le PTZ (prêt à taux zéro) sont maintenus. Cette année devrait donc être dans la continuité de 2018, avec même un petit regain espéré lors du dernier trimestre juste avant 2020 et « ses nouveautés », qui nous inquiètent avec l’arrivée d’une nouvelle règlementation thermique (RT), et la mise en place de nouvelles normes. De plus, le PTZ est censé se terminer. Info : Qu’en est-il des primo-accédants ? C.R. : Depuis 2018, les primo-accédants sont ceux qui sont le plus touchés par deux mesures : l’arrêt de l’APL Prêt à l’accession sociale (PAS) et le retour à un niveau classique du PTZ, qui a pu voir son montant amputé de 20.000€. Certains primo-accédants se sont ainsi retrouvés désolvabilisés. D’ailleurs, au plan national, les permis de construire pour un premier accès à la propriété en résidence principale ont chuté de 12%. Info : On assiste à une hausse de l’auto-construction, que les constructeurs ne cessent de dénoncer, encourageant à signer un contrat de construction… C. R. : Avec l’auto-construction, les futurs propriétaires n’ont aucune garantie légale, ce qui est très dangereux. Ce serait un peu comme rouler en moto sans casque. La RT 2012 avait un peu bloqué ce phénomène… Aujourd’hui, les constructeurs de l’UPCMI disposent d’un contrat de construction pour leurs clients, qui est le contrat le plus protecteur pour le consommateur, avec une garantie de parfait achèvement au moment de la réception et un an après. L’assurance « dommages-ouvrage » a vocation à protéger l'assuré contre les désordres qui pourraient survenir. Une double assurance permet à l'assureur de dédommager son assuré sans recherche de responsabilité de tel ou tel intervenant. L'assuré est donc très rapidement indemnisé. Et l'assureur « dommages-ouvrage » cherche ensuite à se faire rembourser auprès des assurances du constructeur. Enfin, le contrat de construction inclut une garantie d’achèvement financière : si le constructeur connaît une défaillance, le garant s’engage à terminer la maison au délai et prix convenus. Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo : Yves DussuchaudL’UPCMI compte onze membres en Haute-Vienne qui sont autant de constructeurs engagés, travaillant dans le cadre de la loi de 1990 sur le contrat de construction : Bâtisseurs d’Ici, Chantal B, Coprobois, Ekla Maisons individuelles, Maisons Batidur, Maisons Bebium, Maisons JB, Maisons Limousines, Maisons Marcel Millot, Maisons Novéa et Viv’Home.
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