[caption id="attachment_234403" align="aligncenter" width="640"] Le stage essaie de coller à la réalité[/caption]
Dans la rue, 80% des agressions visent des femmes. Depuis plusieurs années, le LEC Savate de Limoges propose des cours de défense féminine, avec deux stages annuels, qui rencontrent un vif succès.
Créé en 1976, le LEC Savate a rapidement su s’imposer dans la discipline par la qualité de sa formation et le prestigieux parcours de certains de ses licenciés, devenus plusieurs fois champions de France, d’Europe et même, pour Sophie Roulaud, double championne du monde. « Depuis 2004, nous sommes le club le plus titré de France », savoure fièrement le président Didier Frugier. Mais ce dont il est encore plus fier, c’est d’avoir développé une section défense féminine. « Ayant été personnellement confronté à l’impuissance de certaines femmes à riposter à l’agression d’un homme, j’ai souhaité leur donner les clés pour se protéger », explique-t-il. Pour cela, il a, avec deux autres moniteurs du club, obtenu la spécification défense féminine.
Ainsi, dès 2012, le LEC Savate est devenu l’un des trois clubs pilotes de France pour les stages de défense féminine, dont le prochain aura lieu le 6 mars, de 19h15 à 21h45 au dojo de la Borie à Limoges. « Pour construire le programme de ce stage, nous avons souhaité coller le plus possible à la réalité du terrain. Comme nous abordons la défense face à un agresseur armé d’un couteau, nous mettons en garde les participantes sur les risques de blessure, surtout si on manque d’entraînement et qu’on ne sait pas réagir à une coupure », prévient Didier Frugier.
[caption id="attachment_234404" align="aligncenter" width="640"] Le stage essaie de coller à la réalité[/caption]
Peu importe le gabarit
Le stage, animé par Didier Frugier et Laurent Otmani, tous deux moniteurs fédéraux de savate bâton défense, permet de faire prendre conscience aux femmes de ce qu’il est possible de faire pour se sortir au mieux d’une agression. « Cela passe d’abord par la gestion du stress inévitable dans ce type de situation et de la prise de conscience de son positionnement. Il faut ainsi se placer dos à une cloison, pour éviter les éventuelles agressions par l’arrière, apprendre à protéger les zones vitales du corps et surtout savoir trouver les mots pour dissuader l’agresseur », explique l’organisateur.
Le stage est ouvert à toutes les femmes, à partir de 14 ans. Une participation de 20€ est demandée, qui donne ensuite droit à un mois de cours gratuit. Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà pratiqué un sport de combat pour prendre part à ce stage de découverte. En revanche, Didier Frugier refuse les personnes ayant déjà subi une agression, car « il y a un réel risque de revivre le traumatisme ». Il tient cependant à rassurer : « Les risques de se blesser ou de prendre des coups sont moindres, car nous portons des protections et surtout nous pratiquons avec un partenaire et pas un agresseur ». C’est aussi pour cela que le gabarit importe peu. Grâce à cette activité, le club compte aujourd’hui une centaine de licenciés, dont 50% de femmes.
Contact : www.lecsavate.fr/
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