Le Limoges CSP part à l’assaut d’un nouveau titre

La 90^e campagne du Limoges CSP dans le championnat français s’annonce haletante, car le niveau des équipes engagées en élite ne cesse de s’élever. De quoi satisfaire l’un des meilleurs publics de l’Hexagone.

Si l’histoire d’amour entre Limoges et le basket dure depuis 90 ans, la passion du public pour son équipe ne cesse de se renforcer, comme il l’a encore démontré récemment, en assistant massivement à l’un des premiers entraînements de la rentrée. Un public entier, qui exulte lors des victoires, soutient lors des défaites, mais qui est capable de conspuer ses idoles si elles manquent de combativité. Une ambiance que Crawford Palmer, le nouveau directeur sportif recruté par Céline Forte, connaît également très bien. Dès sa nomination, il s’est mis en quête de joueurs capables de mener l’équipe vers un nouveau titre de champion de France.

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HARGNE ET SOLIDITÉ

Mais, avant de recruter les joueurs, les nouveaux dirigeants devaient avoir pleinement connaissance de la situation financière du club, notamment, s’il était en mesure d’accepter l’invitation à participer à l’Euro Coupe. « Nous n’avons donc pas pu recruter dès le début du mercato, mais finalement, ce n’est pas plus mal, car c’est le moment où les joueurs coûtent plus cher. Je suis cependant satisfait car j’ai trouvé les profils que je recherchais sur les postes clés, en remplaçant le talent et la réputation, par la hargne et la solidité défensive, qui était l’un des points faibles de l’équipe la saison dernière », constate-t-il.

L’harmonisation du groupe a été confiée à l’Espagnol Alfred Julbe, 58 ans, un coach qui jouit d’une longue expérience et s’appuie sur un collectif très solide en défense, qui constitue, selon lui, l’un des éléments déterminants des meilleures équipes européennes.

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INVITÉ EN EURO CUP

Si le championnat français s’annonce très compact, mais aussi très ouvert, dans lequel les victoires seront souvent très serrées, l’engagement dans une compétition européenne a été un déclencheur dans la signature de certains joueurs avec Limoges, car c’est une vitrine non négligeable pour eux. « La confrontation à un style de jeu plus exotique, à des rivalités différentes constituent un challenge intéressant pour tout joueur de basket car cela lui permet d’enrichir son expérience. Nous essayerons également d’importer ce piment dans le championnat français », explique Crawford Palmer.

A 26 ans, Hugo Invernizzi a quitté Nanterre pour Limoges, car il a justement été séduit par le projet sportif du club et du nouveau coach. « A l’intersaison, j’ai reçu beaucoup d’offres, mais j’ai écarté les équipes ne participant pas en Euro Coupe. Je recherchais également un club ambitieux capable de m’apporter quelque chose de plus. J’ai joué de nombreuses fois à Beaublanc et je connaissais la ferveur du public pour son équipe, mais j’avoue que lorsque j’ai vu qu’il y avait 2 500 spectateurs dans les tribunes pour notre première séance d’entraînement, j’ai pris conscience qu’il allait falloir donner le meilleur de soi à chaque match ».

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MISER SUR DE JEUNES FRANÇAIS

La nouvelle équipe a renforcé la place du centre de formation et perpétue la volonté de Frédéric Forte de miser sur des jeunes joueurs français. « L’effectif est plutôt jeune, il ne compte qu’un seul trentenaire, Marcus Ginyard, qui sera chargé d’apporter son expérience aux jeunes joueurs français, comme Badr Moujib, Maxime Carène ou Timothé Crusol. Ce dernier montre déjà de très belles choses à tel point que je doute pas qu’Alfred Julbe, qui a toujours aimé lancer des jeunes joueurs, n’hésitera pas à lui accorder plus de temps de jeu », précise Crawford Palmer, qui souhaite cependant prendre le temps nécessaire à la formation de ces jeunes.

Ce rôle incombe à nouveau à Claude Bolotny, qui jouit d’une grande expérience en la matière et qui, grâce aux bonnes relations entre l’INSEP et le Limoges CSP, a pu faire venir quelques pépites pour compléter l’effectif espoirs et cadets. Et ce n’est pas par hasard que l’encadrement des espoirs a été confié à Frank Kuhn, véritable référence dans la préparation des basketteurs. « Cette philosophie m’a toujours intéressé. Ce que j’ai pu voir à Châlons, l’un des meilleurs clubs formateurs de France, a fini de me convaincre. Certains joueurs du groupe professionnel ont avancé leur reprise pour pouvoir intégrer les espoirs le plus tôt possible et nous serons très attentifs à leur progression », confie C. Palmer.

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REDONNER CONFIANCE

Les nouveaux dirigeants doivent également composer avec un budget revu à la baisse lié à l’héritage existant. « Nous devons redonner confiance aux partenaires et restaurer le principe de proximité avec tous ceux qui nous soutiennent (supporters, partenaires) ce qui a toujours constitué une des grandes forces du club », reconnaît Stéphane Ostrowski, le responsable marketing commercial, qui se réjouit cependant du soutien infaillible des plus fidèles, à l’image d’Intermarché partenaire principal du club depuis 12 ans avec qui il a tissé depuis longtemps des liens de confiance. « Nous devons démontrer que la nouvelle gouvernance est constituée de personnes sérieuses, rigoureuses guidées par le seul objectif de l’intérêt du club et imprégnées par son ADN », insiste-t-il, espérant que les partenaires indécis se réengageront rapidement. Julien Moreau Photos : D.R.