Il n’y a pas d’âge pour entreprendre
A partir de 50 ans, l’accès à l’emploi se complique. En revanche, mettre ses atouts professionnels au service de la création d’entreprise est encouragé. Et si vous vous lanciez ?
« Dans les dix prochaines années, il y aura de plus en plus de gens qui choisissent de devenir entrepreneurs à un stade plus avancé de leur vie. Partager et transmettre les expériences avec les autres générations est extrêmement gratifiant pour ces entrepreneurs et bienvenu pour l'économie en général », assure dans La Tribune, Aurélien Drain, Responsable Développement chez HSBC Banque Privée.
« Les entrepreneurs de plus de 50 ans offrent des opportunités pour les économies affaiblies par le vieillissement de la population », affirme le rapport du GEM (Global entrepreneurship monitor). « Il n’y a pas de limite d’âge, corrobore son directeur général, Mike Herrington. Les seniors sont une force entrepreneuriale importante ».
« Mais une force négligée et sous-utilisée », ajoute-t-il. Comme le montrent les difficultés d’accès à l’emploi rencontrées par les seniors. Dans son baromètre 2018, l’association A Compétence Egale constate une situation qui continue de se dégrader. Ainsi, les responsables du recrutement en entreprise estiment que l’âge de la séniorité se situe à 45 ans alors qu’ils l’évaluaient à 50 ans en 2016 et à 55 ans en 2013 ! Les freins à l’embauche résident dans le coût salarial, la difficulté à être managé, la résistance au changement, la faible adaptation aux nouvelles technologies, le manque de mobilité, la santé plus fragile… Les stéréotypes ont la vie dure !
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De nouvelles perspectives
Pourtant, les atouts des seniors sont précieux dans le monde du travail : expérience, expertise, capacité de recul, autonomie, goût de transmettre. Alors, pourquoi ne pas créer la sienne ? D’autant que pour les plus de 50 ans, les allocations chômage peuvent aller jusqu’à 36 mois et dans certains cas peuvent être conservées jusqu’à la retraite, ce qui laisse du temps pour son projet de création. Sous conditions, il est aussi possible de cumuler sa pension de retraite avec les revenus issus de la nouvelle activité entrepreneuriale. De plus, la convention (AERAS) facilite l’obtention de prêt en cas de frilosité bancaire.
« La réalité du marché du travail explique la motivation première des seniors à entreprendre : se donner de nouvelles perspectives ! », analyse le Réseau Entreprendre. Accompagnant les dirigeants dans le développement de leur entreprise, il a vu en 10 ans la proportion des plus de 50 ans augmenter de 8 % à 11 % en création et de 17 % à 23 % en reprise d’entreprise. 92 % sont encore en activité au bout de 3 ans, 88 % à 5 ans. Et de conclure : « le succès est très souvent au rendez-vous et durable ».
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