DOSSIER SPÉCIAL HABITAT : Candy Réjasse
Présidente de l'UPCMI, Candy Réjasse fait le point sur le marché de la maison individuelle en Haute-Vienne.
Comment se porte le marché de la maison individuelle en ce troisième trimestre de 2020 ?
À l'échelon français, le marché a enregistré un ralentissement, avec un nombre de permis de construire correspondant à celui d'il y a cinq ans. En revanche, au niveau local, le marché est plutôt stable, nous n'avons donc pas été impactés par la baisse nationale. Le début de l'année a été « cohérent », finalement assez conforme aux perspectives. Puis en mars, il y a eu un arrêt brutal de l'activité avec le confinement, et une reprise brutale également. Durant cette période, les personnes ont revu leurs priorités par rapport à leur logement. Nombre de locataires ont souhaité trouver une « maison refuge » ou améliorer leur confort en accédant à la propriété, certains ont choisi de changer de bien. Le boom du télétravail a également pesé dans la balance. La demande des familles est toujours la même : un grand espace de vie lumineux, trois chambres, des constructions économes en énergie, et dorénavant un jardin ou un bel extérieur. Le confinement a été un facteur déclenchant : les porteurs de projet ont décidé qu'ils n'allaient plus attendre.
D'autant que les taux sont incitatifs...
En effet, les taux sont demeurés bas. Les banques continuent de jouer le jeu, contrairement à certaines prédictions erronées.
Comment les constructeurs ont vécu cette période de confinement ?
Le 17 mars au soir, tout s'est arrêté avec une brutalité qui nous a malmenés. Puis rapidement nous sommes retournés au travail car sur les chantiers, il est possible de porter un masque et d'adopter les gestes barrière. Mais nous avons été confrontés à la difficulté de lisibilité des textes pour le chômage partiel, pour les déclarations auprès des organismes..., textes que parfois nous avons appliqués sans forcément bien les comprendre. Nous, en tant que donneurs d'ordre, nous avons continué car on ne pouvait pas laisser mourir l'artisanat. En revanche, l'activité commerciale n'a pas repris de suite. Les retards que nous avons pu accuser sont liés aux problèmes d'approvisionnement. Aujourd'hui, ils sont comblés à 90 %, même si nous sommes toujours en flux tendu pour certaines productions.
Faire construire à Limoges et ses environs est donc toujours possible ?
Il reste encore du foncier disponible à Limoges et dans sa première couronne, avec des terrains à des prix convenables, contrairement à Bordeaux où le marché a explosé. Depuis le déconfinement, nous assistons à un regain d'intérêt pour nos régions, notre cadre de vie, nos atouts, un retour à la nature, à la campagne... de couples désireux de finir leur carrière en Limousin loin des grandes agglomérations comme Paris, Toulouse... ou tout simplement de ceux qui ont opté pour une deuxième partie de vie plus sereine et plus tranquille.
Pour conclure, on ne rappellera jamais assez l'importance du contrat CCMI loi 1990 ?
Le contrat de construction maison individuelle (CCMI) de 1990 est strictement réglementé par la loi afin de protéger les consommateurs en leur donnant des garanties techniques et financières. Les assurances qui y sont liées sont nombreuses : le coût global est définitif, il inclut une garantie de livraison au prix et aux délais convenus, une garantie de bonne fin de travaux et l'assurance dommage ouvrage est obligatoire. Les constructeurs membres de l'association UPCMI sont engagés auprès des futurs propriétaires, afin de les conseiller au mieux dans l'achat d'une maison, en respectant leur budget et leurs attentes mais également en les guidant dans les démarches, administratives, techniques mais aussi financières.
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