Centre du dessin de presse à Paris : toujours des réactions
Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, et Marie-Ange Magne, ont également réagi.
Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, réaffirme sa volonté de transformer l'ancienne usine Jidé à Limoges, dont la Région est propriétaire, en un pôle culturel régional vivant, festif, fédérateur et humaniste.
" La caricature et le dessin de presse méritent d'être défendus, encouragés, valorisés et promus. Cela a été le combat quotidien de Gérard Vandenbroucke, président-fondateur du " Salon international de la caricature, du dessin de presse et d'humour ". Le Salon international est ainsi devenu une référence incontournable pour les dessinateurs du monde entier. Depuis 40 ans, il fait la promotion du dessin de presse et du dessin satirique, défend les libertés d'expression et de création des auteurs/dessinateurs, jusqu'à sa présence à l'ONU en 2006 ".
Aussi, la Région Nouvelle-Aquitaine, qui militait activement pour une candidature s'appuyant sur les installations existantes de Saint-Just-le-Martel, et la création d'un lieu complémentaire à Limoges, avec la proposition de mise à disposition et la réhabilitation du bâtiment Jidé, va poursuivre le travail mené depuis deux ans avec les partenaires publics, les collectivités de la Haute-Vienne et la DRAC Nouvelle-Aquitaine.
" Le site de Jidé accueillera donc bel et bien un pôle culturel axé sur la création et l'image, comme je m'y étais engagé, et ce projet sera inscrit dans le Contrat de plan Etat-Région, insiste Alain Rousset. Le dessin de presse y aura évidemment toute sa place, avec des espaces d'expositions, de médiations, de résidences artistiques, et de réserves qui bénéficieront également de la compétence et de l'expertise du Frac-Artothèque pour la conservation du fonds. Les antennes de nos agences culturelles ont vocation à s'y installer. Nous proposons aussi d'intégrer la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine, dont le développement nécessite l'installation dans de nouveaux locaux, le festival Les Francophonies – des écritures à la scène, qui recherche des espaces de création et de résidence, et de réaffirmer le lien avec la jeunesse et les étudiants en associant à ce projet l'Université de Limoges ".
Marie-Ange Magne
Dans un communiqué, Marie-Ange Magne, la députée de la 3e circonscription de la Haute-Vienne, explique : " L'Élysée a justifié ce choix par plusieurs raisons : D'une part, cette décision fait suite à deux missions commandées par le Gouvernement pour analyser tous les aspects, qu'ils soient culturels, bâtimentaires, sécuritaires et financiers. Une large consultation des dessinateurs, éditeurs, associations et institutions a également été menée. Et des études de sécurité ont également été réalisées en lien avec le Ministère de l'Intérieur et les préfectures concernées.
D'autre part, le bâtiment mis à disposition par la Mairie de Paris nécessite peu de travaux à effectuer, comparativement à d'autres sites étudiés. Dédié à ce seul projet, il offre l'avantage de donner à la Maison une identité claire. En parallèle, la proximité avec d'autres établissements culturels et de formation devrait créer des synergies (notamment avec l'École des Beaux-Arts qui a déjà développé des projets autour du dessin de presse, dont l'exposition Wolinski récemment).
Enfin, c'est un choix symbolique dans la mesure où Paris est le lieu où Georges Wolinski et ses camarades ont péri pour avoir défendu la liberté de caricaturer.
La ville de Limoges était en lice pour accueillir ce projet. Je sais l'énergie déployée par les acteurs du centre international de la caricature, du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel, et je tiens à saluer leur capacité à avoir su mobiliser les élus pour l'expression d'une position unanime.
Je soutiendrai en tant que conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine toutes les initiatives de la Région visant à perpétuer le projet de Gérard Vandenbroucke et à faire de la décentralisation culturelle une réalité sur notre territoire ".
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