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Le LSCG continue de former de futurs champions

14h00 - 04 mai 2022 - par Info Haute-Vienne
Le LSCG continue de former de futurs champions
Les petites Limougeaudes se sont illustrées à Toulouse

Installé dans le Top10 français depuis de nombreuses années, le Limoges sporting club de glace ne trahit pas l'excellence de sa formation, avec une nouvelle championne de France cette saison.

Contrairement à d'autres, le Limoges sporting club de glace ne semble pas avoir trop souffert de l'arrêt de ses activités durant la crise sanitaire, puisqu'il enregistre une hausse significative de ses effectifs. « Cette saison, nous comptons 165 licenciés, soit une cinquantaine de plus que l'an dernier. Cela est principalement lié au désir de reprendre une activité sportive, plus qu'au titre olympique décroché par le couple français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron aux JO de Pékin en mars dernier », avoue Fabienne Jarry-Coulaud, la présidente.

Malgré les performances régulières des athlètes français, la discipline souffre d'un déficit chronique de médiatisation et également « d'un manque d'une politique nationale de détection ». La quarantaine de clubs français de danse sur glace sont affiliés à la fédération française des sports de glace qui rassemble huit autres disciplines, d'où la difficulté d'émerger, mais également de disposer d'un lieu d'entraînement national.

Le club de Limoges, dont la qualité de la formation est incontestable, puisque chaque année, au moins un de ses licenciés décroche un titre de champion de France, peine surtout à recruter des garçons. « L'une des grandes difficultés de la danse sur glace, c'est que l'on compte 80 % de filles, ce qui complique l'accès aux podiums dans certaines catégories. Lorsqu'une danseuse émerge, nous sommes obligés de la faire concourir en solo », déplore la présidente.

Débuter tôt

Le club accueille les enfants dès 4 ans. « Cette année, nous avons renforcé la distribution de tracts dans les écoles des communes situées au bord de l'A20, ce qui a permis de recruter de nombreux jeunes. Notre discipline est très liée à l'âge. La compétition impose d'avoir acquis certaines techniques avant un âge limite. Lorsqu'un enfant de plus 12 ans s'inscrit dans un club, il a très peu de chances d'accéder à la compétition car il lui sera très difficile de rattraper le niveau requis pour sa catégorie d'âge », explique Fabienne Jarry-Coulaud. Lorsqu'une patineuse veut progresser, elle est souvent obligée de quitter son club pour trouver un partenaire masculin de son niveau.

Pour performer dans cette discipline très exigeante, il faut énormément travailler. Cette année, les résultats sont encore au rendez-vous à l'exemple d'Amélie Trolese, 9 ans, qui vient d'obtenir le titre de vice-championne de France poussin D2, ou de Safiya El Sanharawi, âgée de 9 ans, qui a été sacrée championne de France en Avenir 1 de 2e division et qui va passer en première division l'an prochain.

Le club de Limoges consacre donc 18 de ses 21 heures de glace aux entraînements de compétition. « La patinoire de Limoges est très occupée, car en plus des clubs sportifs, elle est ouverte aux scolaires et au public. La municipalité nous finance 115 heures de glace par an, ce qui est très appréciable, mais certains de nos 30 compétiteurs doivent accepter de patiner dès 6 h 30 et de revenir entre 12 et 14 heures », précise la présidente. Une contrainte qui s'ajoute au prix du matériel, à celui des tenues de compétition qui changent chaque année, et à la cotisation au club, qui sert à 90 % à financer les salaires des deux enseignants.

Pour atténuer la charge financière de ses adhérents, le club a créé un service de location de patins, parmi les 180 paires qu'il possède. Malgré cela, il peine à fidéliser ses jeunes licenciés.

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