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La formation désormais obligatoire jusqu'à 18 ans (dossier spécial formation)

07h00 - 03 octobre 2022 - par Info Haute-Vienne
La formation désormais obligatoire jusqu'à 18 ans (dossier spécial formation)
Des entretiens en présence des parents et du jeune sont proposés pour faire le point (© JackF - stock.adobe.com)

Depuis la rentrée 2020, l'obligation de formation des jeunes est portée de 16 à 18 ans. Son ambition : intervenir rapidement pour éviter le décrochage scolaire et l'exclusion sociale.

Malgré un taux de décrochage en nette baisse depuis dix ans, 80.000 jeunes sortent encore du système scolaire sans qualification dont 60.000 mineurs de 16 et 17 ans. Or les jeunes adultes (18-24 ans) les plus touchés par la pauvreté sont ceux qui n'ont pas de diplôme. Il s'agit donc d'intervenir le plus rapidement possible pour qu'il y ait de moins en moins de « décrocheurs ».

De 3 à 18 ans

C'est pourquoi l'obligation de formation jusqu'à l'âge de 18 ans (au lieu de 16 auparavant) a été inscrite dans la loi qui a, en parallèle, rendu l'instruction obligatoire dès l'âge de 3 ans. Depuis la rentrée 2020, il n'est donc plus possible d'arrêter l'école à 16 ans. Jusqu'à sa majorité, aucun jeune ne doit être laissé dans une situation où il ne serait ni en études, ni en formation, ni en service civique, ni en emploi ou apprentissage. Seuls les jeunes attestant de difficultés liées à leur état de santé par un certificat médical sont exemptés du respect de cette obligation.

Solutions pour un nouveau parcours

Concrètement, ce sont les missions locales qui se chargent de veiller au respect de l'obligation de formation et d'en assurer le suivi. Ça passe avant tout par une action de repérage, en lien avec les établissements scolaires, les centres d'information et d'orientation (CIO), les centres de formation d'apprentis (CFA), Pôle emploi... Un contact est ensuite établi avec chaque jeune de 16 et 17 ans en décrochage scolaire et son représentant légal lors d'un rendez-vous afin de faire le point sur la situation et l'orienter pour la suite de son parcours de formation.

Plusieurs solutions peuvent lui être proposées : la reprise de la scolarité avec une préparation progressive si nécessaire, un parcours personnalisé en formation initiale, l'intégration dans un « micro-lycée », une mission de service civique ou un stage en entreprise.

Si l'adolescent manque à son obligation de formation, en ne se présentant pas aux entretiens ou en refusant toutes les solutions proposées, la mission locale peut saisir les services départementaux de protection de l'enfance, après en avoir informé ses parents.

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