L'UVL renforce son attractivité avec une équipe U19

Créée en 1926, l'Union Vélocipédique Limoges, qui compte actuellement 69 licenciés, continue d'attirer des coureurs grâce à l'ambitieux projet de création d'une équipe jeune porté par son nouveau président.

Arrivé dans le club il y a six ans dans le but de fédérer les magasins U du département partenaires pour construire l'équipe Team U 87, Anthony Douge a récemment endossé le costume de président.

Cette création s'était accompagnée du recrutement d'un directeur sportif dont le rôle a été déterminant dans la montée, dès la saison suivante, en Nationale 2. L'UVL a ainsi pu conserver ses meilleurs coureurs et se réjouir du retour aux sources de Nicolas Hamon, auréolé du titre de champion de France du scratch en août dernier. Autre coureur resté fidèle au club de ses débuts, le Limougeaud Valentin Retailleau, professionnel au sein de l'équipe AG2R - Citroën depuis deux ans, a repris sa licence à l'UVL et a tenu à participer à la dernière assemblée générale.

En début d'année, les dirigeants ont décidé de créer une équipe U19, afin de conserver leurs jeunes coureurs. « Le résultat a été immédiat, puisqu'un de nos meilleurs juniors 1 a décidé de continuer avec nous en juniors 2, et un cadet 2, qui a remporté six victoires cette année, reste également ici, alors qu'il était sollicité ailleurs », explique le nouveau président. Cette création profite également aux autres clubs locaux, car elle évite à leurs jeunes pépites de s'expatrier trop loin. « Nous serons le seul club de Nouvelle-Aquitaine à proposer une filière de formation avec une équipe junior et un débouché au sein d'une structure évoluant au national », se réjouit Anthony Douge.

PAS À PAS

L'an dernier, Maxime Méderel, ancien coureur professionnel du club, qui était responsable du pôle cycliste de Guéret et Louis Faure, ancien licencié à l'UVL, ont proposé un rapprochement avec la société sportive du Limoges Handball. « C'est un projet idéal pour les deux structures, car il est complémentaire puisque la saison cycliste prend le relais lorsque celle du championnat de handball se termine, ce qui permet aux partenaires de promouvoir leur image toute l'année », explique le président. L'équipe de N2 a donc ajouté la marque LH à son nom et adopté des maillots avec une livrée bleu foncé.

Ce mariage devrait donner les moyens à l'UVL d'accéder à la N1 d'ici cinq ans. « Il ne faut pas griller les étapes. Nous devons d'abord étoffer notre réseau de partenaires afin de constituer une réserve financière pour assumer le budget lié à ce niveau. Nous allons devoir étoffer notre logistique, car durant certains week-ends, nous serons sur trois fronts avec nos équipes, ce qui impose d'avoir des moyens de transport supplémentaires et entraînera une hausse des frais de déplacement. Il faudra donc multiplier le budget par quatre, notamment pour assurer les salaires des coureurs professionnels », prévient-il.

En attendant, l'UVL parvient quand même à distribuer des primes annuelles à ses meilleurs éléments, qui restent des amateurs étudiants ou salariés ailleurs : « Elles sont plafonnées afin de ne pas mettre les finances dans le rouge. Cela aurait d'ailleurs pu être le cas au regard des performances de nos licenciés. C'est aussi grâce à cela que nous résistons à la crise qui a emporté certains clubs cyclistes ».

Le président compte également profiter des deux étapes haut-viennoises du Tour de France cet été, pour créer un événement destiné à ses coureurs, leurs familles et ses partenaires, en lien avec le monde agricole, mais aussi pour communiquer sur le club.