Une climatisation plus verte (dossier spécial habitat)
Isolation, inertie, mur végétal, puits canadien... on fait le tour de quelques solutions pour rafraîchir votre intérieur tout en limitant l'impact pour la planète.
La manière de rendre sa climatisation le plus écologique possible est sûrement de s'en passer... Seulement, avec des périodes caniculaires de plus en plus chaudes et de plus en plus fréquentes, il peut être tentant, voire nécessaire pour les populations les plus à risque, de baisser la température de sa maison, d'au moins quelques degrés. Voici un tour d'horizon de plusieurs solutions moins polluantes qu'un climatiseur classique.
L'isolation et l'inertie
thermiques avant tout
Avant de vouloir investir dans des installations coûteuses qui auront malgré tout un impact environnemental, la première chose à faire est de bien isoler votre logement. En isolant la toiture, les murs, les sols, les combles et les fenêtres, vous réduirez les possibles ponts thermiques de votre demeure, ce qui permettra non seulement de mieux conserver la chaleur en hiver, mais aussi de mieux garder la fraîcheur en été.
Dans la même optique, certains matériaux de construction ont de meilleures capacités à emmagasiner le froid ou le chaud et à les restituer. C'est ce qu'on appelle l'inertie thermique. Une forte inertie permettra ainsi à la maison d'équilibrer sa température intérieure la journée malgré des pics de chaleur à l'extérieur, grâce au froid accumulé la nuit. À l'inverse, s'il fait froid la nuit, l'inertie permettra de redistribuer la chaleur accumulée pendant la journée. Pour une bonne performance, privilégiez les matériaux denses et lourds, tels que le béton, la pierre ou la brique.
La géothermie du puits
canadien
Le puits canadien, ou provençal, est un système de ventilation qui utilise la géothermie. L'installation aspire l'air extérieur, le fait circuler dans des conduits souterrains, enterrés à plusieurs mètres de profondeur, puis le redistribue à l'intérieur de la maison à l'aide d'une bouche de soufflage. Pour répartir l'air dans toutes les pièces et le faire sortir, le puits canadien est souvent combiné à une VMC double flux. L'air ambiant est ainsi renouvelé, refroidi en été et réchauffé en hiver. Sa mise en place est assez complexe, et son coût élevé (une dizaine de milliers d'euros), mais des économies seront faites par la suite. En effet, même si la VMC est alimentée en électricité, le puits en lui-même utilise une ressource énergétique gratuite et inépuisable.
Du végétal et des
revêtements clairs
Adopter une toiture ou des murs végétaux est une solution naturelle très esthétique qui permet, grâce aux plantes, d'améliorer son confort thermique - et acoustique -, et de réduire de plusieurs degrés son habitat. Les végétaux absorbent l'énergie solaire, laissant l'intérieur frais, tout en constituant une isolation supplémentaire. L'installation est relativement chère, avec un système de drainage et un choix spécifique de plantes, mais aucune consommation d'énergie ne sera nécessaire par la suite.
De la même façon, vous pouvez opter pour des revêtements clairs sur vos murs ou toiture pour mieux réfléchir les rayons du soleil. D'autres petits gestes peuvent être appliqués au quotidien, qui ne coûtent rien, comme fermer les rideaux, stores ou volets en journée en été (en hiver, au contraire, les garder ouverts, mais les fermer la nuit), ou planter des arbres près de votre maison pour bénéficier de leur ombrage.
De l'énergie solaire
Il n'est pas question ici d'une machine spécifique, mais plutôt d'un mode de production d'électricité. Fonctionnant grâce à une énergie renouvelable, illimitée et toujours gratuite, cette méthode consiste à relier des panneaux photovoltaïques au système de climatisation déjà en place pour réduire la consommation énergétique. Cependant, cette option ne règle pas le problème de l'empreinte des climatiseurs liée à leur production et leur entretien, dont notamment celui des fluides frigorigènes.
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