Affamer le peuple ukrainien et s'emparer des richesse agricoles
Jusqu'au 23 septembre, le musée de la Résistance à Limoges présente l'exposition intitulée Du Holodomor (la grande famine) à la guerre russo-ukrainienne, 1932-2024 en partenariat avec le musée du Holodomor à Kiev. Depuis 1945, malgré des soubresauts violents en Europe de l'Est qui était sous le joug soviétique, il n'y a jamais eu autant de conséquences à l'Ouest. Pour comprendre les enjeux du conflit actuel, il est nécessaire de connaître le temps long de l'histoire, les traumatismes infligés par le régime totalitaire stalinien et jamais condamné. Aussi, en partenariat avec le musée du Holodomor à Kiev, le visiteur découvre la grande famine voulue et organisée par Staline pour s'emparer des richesses agricoles et minières de l'Ukraine et russifier ce pays.
Un des pires crimes du régime stalinien
La grande famine de 1932-33 en Ukraine a été l'un des pires crimes du régime stalinien. Cette famine forcée, à l'origine de la mort de plusieurs millions d'Ukrainiens, n'a jamais été ni jugée ni condamnée en Russie. En France, elle n'a été reconnue comme génocide par le Parlement français qu'en 2023.
Une chose est sûre : la guerre que mène la Russie contre l'Ukraine depuis 2014 est la conséquence directe du non-jugement des crimes du passé par l'État russe, héritier direct de l'État soviétique. Il est difficile et néanmoins indispensable de revenir sur cette histoire douloureuse du Holodomor ainsi que sur la résistance du peuple ukrainien à la domination russe et soviétique. Car c'est en comprenant l'héroïsme de la nation ukrainienne mais aussi les mécanismes de la violence totalitaire, les techniques de la propagande et les ruses de la mémoire oublieuse, que nous pourrons trouver les ressources intellectuelles, morales, politiques et militaires, pour résister à l'avènement d'une nouvelle barbarie.
La seconde partie de l'exposition est consacrée à l'actualité qui n'est que l'écho de la vision impérialiste de Moscou entraînant deux peuples dans la tourmente. Une fois de plus, le passé se conjugue avec le présent.
0 commentaires