« Par amour et pour la pérennité du club »
Lundi 1er juillet, le nouveau directoire du Limoges CSP a présenté son projet quelques semaines après un cataclysme évité de peu.
«Beaucoup d'humilité et autant d'ambition ». Tels sont les mots de Lionel Peluhet, le nouveau président du Limoges CSP, pour résumer son projet. Après avoir racheté le club en catastrophe, le maintenant ainsi in extremis dans l'élite du basket français, l'homme d'affaires a présenté son équipe et détaillé sa feuille de route.
« Le club était dans une situation catastrophique, à deux doigts de la fin », a rappelé l'actionnaire majoritaire du Cercle Saint-Pierre, qui a notamment fait carrière dans la grande distribution. Bien conscient que « le CSP est une institution que tout le monde s'approprie », il dit vouloir n'oublier personne. Des institutionnels aux partenaires privés, en passant par l'association et les Limougeauds, le club repart ainsi avec un budget similaire à celui de l'an dernier. Pour autant, Lionel Peluhet a dû faire des choix pour les clubs de supporters « il faudra intégrer tout le monde. Le club ne peut pas avancer avec des vents contraires », a-t-il martelé. Et d'ajouter, « je ne connaissais pas les personnes dont je me suis entouré mais je sais qu'elles connaissent bien le monde du basket [...] Je souhaite un organigramme court mais avec des gens compétents ».
VISION À COURT TERME
Lionel Peluhet se donne trois ans pour ficeler son projet : une première année de « préparation » ; une autre d'« installation » ; et une dernière de « concrétisation », voire de « transmission ». Trois ans pour que le club se relève et puisse « tenir debout, sur ses deux pieds. Le gauche sportif, le droit commercial ».
Si la saison prochaine sera une année de « transition », avec pour objectif le maintien dans l'élite, l'ambition d'« être dans le top 8 la deuxième année et dans le top 5 la troisième avec l'idée d'accrocher une place européenne », précise Xavier Bonnafy, ancien président de l'association devenu président exécutif délégué.
Lionel Peluhet sait que le club a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines, et dit vouloir « parler de basket, et non pas des affaires du basket », choisissant pour devise « par amour du CSP et pour la pérennité du club ».
DES MOYENS RÉDUITS
Crawford Palmer, le nouveau directeur sportif, devra composer avec « une masse salariale pincée » : « On sera obligé de faire des choix intelligents. On peut se permettre d'aller chercher des jeunes à fort potentiel pour les faire progresser autour de Nicolas Lang et Alexandre Chassang. Sans compter sur Lucas Beaufort qui peut encore énormément progresser ».
La formation est un chantier important du projet Peluhet, qui veut apporter rigueur et organisation au club : « Je gère mes entreprises en bon père de famille, et le CSP ne doit pas y échapper. Il a sa particularité, son marketing... mais à la grosse différence avec une entreprise, c'est que c'est un club de passionnés qui appartient à tout le monde. D'où l'importance de mettre un petit peu d'ordre dans la maison ».
Il y a quelques jours, une garden-party était organisée au Golf de Limoges, avec des invitations lancées à tous les partenaires du club, anciens ou actuels. Le moment choisi pour annoncer l'arrivée de Pierre Bonneau, son nouveau directeur commercial.
Le nouveau conseil d'administration du Limoges CSP est composé de Xavier Bonnafy, Olivier Chaume, André Sardain, Didier Jamot, Benoît Poiraud et Fabien Thibaut. Pierre Fargeaut conserve son poste de directeur général manager, « par intérim, le temps de trouver la personne idoine », précise le nouveau patron du CSP.
0 commentaires