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« Les Noces de Figaro », version explosive !

00h00 - 21 janvier 2019 - par Info Haute-Vienne
« Les Noces de Figaro », version explosive !
Le public est plongé dans les coulisses, dans les entrailles d’un spectacle - © PAGE 14 N°1666 Cest vous qui savez 1 Photo

[caption id="attachment_233864" align="aligncenter" width="800"] Le public est plongé dans les coulisses, dans les entrailles d’un spectacle[/caption] Le 31 janvier et le 1er février à 20h, l’Opéra de Limoges propose « C’est vous qui savez ce qu’est l’Amour », une performance lyrique et théâtrale imaginée par Romie Estèves d’après « Le Nozze di Figaro » de Mozart. Après son rôle dans l'opéra « Die tote Stadt », Romie Estèves, mezzo-soprano, présente un spectacle de théâtre musical qui est une véritable réappropriation joyeuse, spontanée et intime des « Noces de Figaro » de Mozart ! Romie Estèves, chanteuse au parcours atypique et pluriel, s’est plongée dans l’une des œuvres les plus connues du répertoire lyrique, l’une des plus amusantes aussi : elle en livre une adaptation pour le moins explosive. Elle chante et joue, passant d’un personnage à l’autre. Le spectacle propose une visite des dessus, des dessous, des dedans de l'opéra dans un délicieux tourbillon d’émotions.

Performance

« Je voulais que ce spectacle en présente le cheminement des personnages principaux, attachants dans leur quête obsessionnelle de l’amour, en les interprétant tous un à un et parfois en même temps ! Cela prend un air de comédie, au rythme trépidant et au caractère farcesque, mais profondément, cet opéra nous parle de la confrontation de tout un chacun avec le réel, avec les autres et avec ses propres désirs, il parle d’injustice sociale entre les classes et entre les genres, il interroge la légitimité à aimer, à décider pour soi et pour les autres, et surtout le pouvoir de l’amour, dans lequel Mozart y trouve « l’âme du génie »… Cherubino, jeune adolescent en pleine effervescence, que je présente comme échappé de la pièce, à la manière des marionnettes chez Pasolini, était pour moi le personnage le plus indiqué pour ouvrir de grands yeux sur toutes ces questions. Pour s’étonner, s’émerveiller, se révolter, tenter de comprendre… Il est donc celui que j’ai choisi, au-delà de la concordance de rôle (seul rôle de mezzo dans cet opéra) pour entrer dans les Noces et entraîner le public dans ce spectacle dont la forme s’articule entre one woman show, théâtre et opéra » écrit Romie Estèves. Ce spectacle prend l’air d’une performance hybrido-lyrique qui parle à la fois de folie humaine et de folie créatrice. Un spectacle joyeux et mono-maniaquement obsédé par la narration scrupuleuse du récit de cette folle journée (et qui accepte de s’y perdre un peu par moment !). [caption id="attachment_233865" align="aligncenter" width="743"] Romie Estèves[/caption]

Duo décalé

Le public est plongé dans les coulisses, dans les entrailles d’un spectacle sans savoir très bien lequel : celui qui se déroule sous ses yeux ou « Les Noces de Figaro » dont il voit l’envers du décor ? « J’ai une mission, je me mets en 4, en 8, en 12, en kaléidoscope, pour dompter entre autres, cette comédie… » note-t-elle. Au plateau, Jérémy Peret joue « Les Noces » à la guitare classique et électrique. Il est l’orchestre à lui seul et c’est étonnant de beauté ! Et puis à côté de l’urgence, il y a le temps plus calme et attentif du guitariste, pour un duo décalé et poétique. Comme un hommage, Mozart est partout présent dans ce spectacle, bien sûr par sa musique, « mais aussi dans la dentelle de l’interprétation que nous nous efforçons d’avoir à la guitare et à la voix, dans l’approche volontairement loufoque, tendre et fantasque de l’écriture et de la mise en scène » conclut la mezzo-soprano. Billetterie : 05.55.45.95.95 ou www.operalimoges.fr

A savoir

Les Noces de Figaro, en italien « Le Nozze di Figaro », est un opera-buffa en quatre actes de Wolfgang Amadeus Mozart (1786). Lorenzo Da Ponte s’est inspiré de la comédie de Beaumarchais : « Le Mariage de Figaro » ou « La Folle Journée » (écrite en 1781 et représentée pour la première fois en 1784).

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