OTM : des bénévoles indispensables
Installés en bordure de terrain, les officiels de la table de marque ne perdent aucune action du match. Aussi indispensables que les arbitres, ces bénévoles discrets sont pourtant de plus en plus difficiles à recruter.
Au club de basket de Feytiat, il y a environ 40 officiels de table de marque (OTM). « En général, il faut deux, voire trois OTM par équipe », précise Pascal Gazut, coresponsable de ces bénévoles indispensables au bon déroulement d'une rencontre.
Trois fonctions
Depuis quelques années, avec Frédéric Mège, il forme et accompagne les nouveaux officiels dans leurs premiers pas derrière la table de marque. Selon le niveau sportif de l'équipe, ils officient à domicile ou l'accompagnent à l'extérieur. « L'OTM a trois fonctions, le marqueur, qui aujourd'hui est devenu un e-marqueur, car la feuille de marque est informatisée, le chronométreur, qui gère le temps sur le tableau d'affichage et un troisième poste, optionnel dans certaines catégories, le chronométreur des tirs », détaille Pascal Gazut. Dans certains cas, le marqueur peut être secondé par un adjoint pour l'aider à mémoriser toutes les actions.
Avant de s'asseoir à la table de marque, l'OTM doit préparer son matériel. « En général, nous arrivons trois quarts d'heure avant le début du match pour prendre en main le matériel », explique F. Mège.
Tout au long du match, ils seront une aide précieuse de l'arbitre, dans la tenue du chronomètre. « Nous communiquons à distance avec lui, par quelques gestes, ce qui lui évite d'avoir à se rapprocher de la table lorsqu'il y a du bruit ».
Durant le match, les OTM ne chôment pas. Ils doivent inscrire les points ou les fautes sur la feuille de marque, mais également les reporter sur la console de gestion des panneaux d'affichage, permettant aux spectateurs de mieux suivre la rencontre. Ils manipulent également la flèche d'engagement et les drapeaux des fautes, derniers indicateurs manuels permettant aux équipes de savoir, d'un seul coup d'œil où elles en sont. Les marqueurs disposent également d'un sifflet pour prévenir l'arbitre qu'un temps mort ou un changement de joueur a été demandé par l'entraîneur. Et en fin de match, après avoir vérifié et signé la feuille, ils l'envoient à la fédération.
Formation interne
Pascal et Frédéric ont débuté à la table de marque il y a une dizaine d'années. Parents de jeunes joueurs, ils ont été sollicités par le club pour cette fonction. « Cela devient de plus en plus difficile de trouver des parents souhaitant s'investir dans les différents postes bénévoles. À chaque début de saison, il faut recruter suffisamment d'officiels pour assurer tous les matchs », constate Frédéric Mège.
Il faut aussi former ces officiels. « On leur apprend le fonctionnement du logiciel, mais aussi parfois les règles du basket. Nous organisons des séances de formation, avec des matchs fictifs, puis nous les accompagnons sur leurs premiers matchs pour les rassurer. Pour devenir OTM officiels, ils doivent avoir suivi huit matchs et réussi leur apprentissage en ligne », expliquent-ils.
Et s'ils aiment cette fonction, les officiels de table de marque peuvent continuer à se former pour progresser et officier durant des matchs de l'élite. « Aujourd'hui, certains de nos formateurs tiennent la table de marque lors des matchs du CSP Limoges », lance fièrement Pascal.
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